Le ministre des Transports et de l’Equipement, le colonel major Salissou Mahaman Salissou, représentant du Premier ministre, a présidé, le jeudi 21 novembre 2024 à Niamey, la cérémonie de lancement des opérations d’achat de produits agricoles auprès des producteurs. Cette démarche a pour but de fournir aux producteurs des revenus suffisants pour faire face à leurs besoins, tout en renforçant les stocks de la cellule en charge de la gestion des crises alimentaires.
Pour le représentant du Premier ministre, la rencontre marque le lancement officiel des discussions sur les modalités pratiques concernant l’achat direct de céréales auprès des producteurs, un processus qui revêt une grande importance pour les plus hautes autorités. « Notre objectif est d’effectuer des achats directs auprès des producteurs, afin de leur garantir des revenus nécessaires pour satisfaire leurs besoins, mais aussi pour reconstituer le stock de la Cellule Crise alimentaire », a déclaré le colonel major Salissou Mahaman Salissou.
Quant au Président du Réseau National des Chambres d’Agriculture (RECA) du Niger, M. Abdou Maï Daji, il a indiqué que la campagne agricole pluviale récente a été marquée par des pluies abondantes, permettant aux cultures de mûrir pleinement. Cependant, a-t-il nuancé, des inondations ont impacté la production sur des milliers d’hectares. Malgré cette situation, les récoltes ont été meilleures que les années précédentes.
Il a également souligné que c’est pour soutenir les petits producteurs que le Dispositif de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires a initié ces achats directs de produits agricoles, ciblant des organisations capables de collecter et regrouper ces produits. « Il est prévu d’acheter 21 450 tonnes de mil et sorgho, avec l’aide de 101 réseaux d’organisations de producteurs dans six régions. Des conventions seront signées pour fixer les prix », a annoncé M. Abdou Maï Daji.
Le président du RECA a, par ailleurs, salué cette initiative pour son soutien aux petits producteurs et pour répondre aux interdictions d’exportation et aux problèmes de débouchés. « Il est demandé aux institutions de soutenir et d’étendre cette démarche à tous les types de produits », a dit M. Abdou Maï Daji. Avant d’indiquer qu’au-delà des achats, la question du financement des crédits de campagne nécessite l’attention des autorités, précisant que « de nombreux producteurs s’endettent par le biais de canaux de vente avant la récolte «atchi ba dadi ba».
Rabiou Dogo (ONEP)