L’ONG Plan International Niger a lancé hier matin son projet «Propriété à l’égalité» une initiative de G7 pour mettre l’égalité des sexes au centre de la planification de l’éducation nationale. La cérémonie de lancement qui a été présidé par M. Issa Bacharou, représentant le Secrétaire Général de l’ex Ministère de l’Enseignement Primaire en présence de Mme Oumy Lakh Sall représentante du Directeur National de Plan International Niger et de plusieurs invités. L’objectif de cette rencontre est d’informer et faire des plaidoyers avec les acteurs de l’éducation sur la mise en œuvre du projet.
En ouvrant les travaux, le représentant du Secrétaire général a rappelé que l’éducation et les questions de genre figurent parmi les priorités des plus hautes autorités du pays. Et Cela, en témoigne la ratification par le Niger de la convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant ; de la convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme et enfin de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant.
M. Issa Bacharou a indiqué que pour traduire ces engagements internationaux en acte concret et domestiquer les instruments juridiques internationaux, le Niger a adopté des textes nationaux. Ainsi, la Constitution de la 7ème République du Niger de Novembre 2010 consacre le droit des enfants à l’éducation et fait obligation à l’Etat, aux parents et aux communautés d’en assurer la jouissance. De même, des réformes ont été entreprises pour rendre le système éducatif nigérien plus performant et efficace. Il s’agit entre autres de l’adoption en 1998, de la loi d’orientation du système éducatif nigérien (la LOSEN) et le décret portant protection, soutien et accompagnement de la jeune fille en cours de scolarité en décembre 2017.
Cependant, a déploré M. Issa Bacharou, nonobstant les efforts de l’Etat et des partenaires, les taux bruts de scolarisation restent encore bas. C’est ainsi qu’en 2018, le taux brut de scolarisation était de 13% au préscolaire, 64,1% au cycle primaire, 29.2% au cycle base 2 et 9,9% au lycée. Aussi, le maintien des élèves, surtout les filles dans le système est faible et les déperditions scolaires élevées. Aussi, a-t-il ajouté, on observe des inégalités dans l’accès et le maintien, non seulement entre les régions, entre zones rurales et zones urbaines mais surtout entre les filles et les garçons.
Face à ces différents défis et conscientes des risques, les autorités nigériennes, se sont résolues à promouvoir le droit des filles et garçons à l’éducation y compris en période de crise. Aussi, les Ministères en charge de l’éducation ont élaboré des plans de réponse prenant compte l’égalité de genre et l’inclusion. En somme, selon lui, le projet ‘’Initiative pour l’égalité de genre dans l’éducation au Niger’’ qui a été lancée en juillet 2019 par les ministères de l’éducation et du développement du G7, en collaboration avec des organisations multilatérales et de la société civile engagées à promouvoir l’égalité entre les sexes dans l’éducation, traduit l’engagement de Plan International Niger à mobiliser les ressources pour la promotion de l’égalité de genre conformément à sa mission.
La Représentante du Directeur National de Plan International Niger Mme Oumy Lakh Sall a, dans allocution, rappelé que l’ONG Plan International est une organisation qui intervient au Niger depuis 1998. Elle est engagée pour la promotion des droits de l’enfant de façon générale et fait de la lutte en faveur de l’égalité des filles et des jeunes femmes, son cheval de bataille. C’est ainsi que dans le cadre de sa stratégie pays 2018-2022, Plan Niger ambitionne d’atteindre trois millions de filles et de jeunes femmes qui apprennent, décident, dirigent et s’épanouissent dans un environnement exempt de toutes violences basées sur le genre à l’horizon 2022.
Mme Oumy Lakh Sall a notifié que c’est dans l’optique de renforcer sa position d’organisation œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant et l’égalité pour les filles et concourir ainsi à sa stratégie pays pour l’atteinte de ses objectifs, que Plan International s’est résolument engagé dans l’Initiative GCI aux côtés des gouvernements, des organismes des Nations Unies, des organisations sœurs et des organisations de la société civile. L’initiative GCI a été lancée en juillet 2019 par les Ministres de l’éduction et du développement du G7, en collaboration avec des organisations multilatérales et de la société civile engagées à promouvoir l’égalité entre les sexes dans l’éducation.
De ce fait, ce projet qui vise à contribuer à l’égalité entre les sexes dans le secteur éducatif, est en parfaite harmonie avec les interventions de Plan International qui œuvre inlassablement pour la promotion des droits de l’enfant, avec un accent sur l’égalité des filles.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)