
Le Premier ministre visitant les stands
La 8è édition du Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Élevage et de l’Environnement SAHEL 2025 a débuté le jeudi 20 février 2025 à Niamey. La cérémonie officielle de lancement s’est déroulée au Palais du 29 juillet en présence du Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, M. Ali Mahaman Lamine Zeine, des membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, ceux du gouvernement et avec une forte mobilisation des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Burkina Faso, Mali) et d’autres pays amis du Niger.
Cette 8ème édition représente un moment clé pour les professionnels du secteur agricole et démontre la capacité des acteurs des chaînes de valeur à faire preuve de résilience. Ainsi, après deux ans d’interruption, cette édition débute sous un ciel serein, joyeux et paisible. L’événement se distingue par une animation vivante et un air de satisfaction sur le visage des autorités, des invités, et des exposants. Le SAHEL 2025 est bien plus qu’un simple événement : il incarne la résilience, la coopération et le renforcement des liens d’amitié. La participation remarquée des pays de l’Alliance des États du Sahel, comme l’a indiqué le ministre de l’Agriculture, reflète l’engagement renouvelé des trois États ainsi que d’autres pays amis à unir leurs efforts, à partager leurs savoirs, et à promouvoir leurs pratiques agricoles pour réaliser la souveraineté alimentaire dans l’AES.

Pour le Colonel Elhadj Ousmane Mahaman, si le rôle de l’agriculture est de produire pour nourrir les populations, force est de reconnaître qu’en matière de transformation et de conservation des produits agricoles, le Niger accuse un retard considérable comparé à certains pays de la sous-région. C’est pourquoi, a-t-il dit, le thème retenu ‘’Développement et valorisation des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques’’ est assez évocateur car. « Il nous interpelle sur notre rôle dans l’accroissement des performances globales du secteur rural et la mise en place des programmes novateurs devant permettre à chaque producteur de jouir de son activité », a souligné le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage. Ce thème, a-t-il poursuivi, procède également de l’ouverture d’esprit des producteurs à l’unicité des peuples et de leur volonté à être des acteurs conscients de leurs rôles dans le renforcement de la création de synergie dans l’espace AES.
« En lien avec les grandes orientations contenues dans la vision du Président du CNSP, mon souhait est qu’à travers ce rendez-vous incontournable des acteurs des chaînes de valeur des filières agricoles et à travers les échanges et les panels qui seront organisés, que les contraintes soient définies et que des solutions claires, concrètes et applicables soient proposées », a-t-il déclaré. Pour le ministre Elhadj Ousmane Mahaman, il s’agit, en d’autres termes, de jeter les bases de la refondation de l’agriculture afin de faire face à tout risque d’insécurité alimentaire et nutritionnelle et de permettre au secteur agricole de jouer le rôle de vecteur de la transformation sociale et de la croissance économique par le passage d’une Agriculture de subsistance à une agriculture hydride, pourvoyeuse d’emplois et de richesses.
Le SAHEL dont la participation ne faiblit pas d’année en année est, selon le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, devenu un rendez-vous de référence. Le Salon de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Environnement et de l’Elevage est toujours un moment particulièrement sympathique et original de la profession agricole. Selon les explications du colonel Elhadj Elhadj Ousmane Mahaman, le SAHEL a évolué au fil des années, et draine plus de 300.000 visiteurs et de nombreux exposants venus des 8 régions du Niger et des pays frères avec plus de six cent dix (610) stands, pour un chiffre d’affaires très significatif. L’agriculture reste et demeure la meilleure réponse et le meilleur rempart face à l’aventure et aux risques de manipulation et d’exploitation de la jeunesse par ces différents groupes criminels. « Chers Professionnels des filières agricoles, vous ferez notre fierté et celle des générations futures en travaillant sans relâche pour réussir et être utiles à vous-mêmes, à vos familles et à votre pays en quête de sa souveraineté alimentaire. Et surtout, n’oubliez jamais que nos espoirs et l’avenir de la Nation reposent sur vous. Ensemble, faisons de ce salon un succès et une source d’inspiration pour l’avenir de notre agriculture, de notre hydraulique et de notre élevage », a déclaré Elhadj Ousmane Mahaman.

Pour sa part, le Président du Réseau National des Chambres de l’Agriculture (RECA-Niger), M. Abdou Maidagi, a indiqué que la l’importance du Salon de l’Agriculture mérite qu’il lui soit dédié un site adapté et approprié pour tous les événements dédiés au monde rural, à l’instar des autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel. Le monde rural, a-t-il poursuivi, a besoin d’être reconnu par l’Etat, comme acteur fondamental dans sa politique et stratégie de recherche de l’autosuffisance alimentaire et de réduction de la pauvreté et a besoin d’être respecté, soutenu, valorisé et impliqué dans la prise de décisions sur toutes les questions ayant trait au secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique. « L’élevage, l’agriculture, la pêche, l’agroforesterie et la transformation sont des métiers nobles qui méritent plus de réformes. Cela suppose que les méthodes et approches anciennes d’inféodation du monde rural nigérien soient abandonnées au profit d’un réel partenariat. Nous devons savoir que le monde rural nigérien évolue, se restructure, se modernise et recrute de plus en plus des intellectuels chevronnés », a-t-il dit.
Quelques instants après la cérémonie officielle, le Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances, a visité en compagnie des officiels, les différents stands installés dans et autour du Palais du 29 juillet. Au cours de cette visite guidée, les officiels ont su apprécier la qualité des produits exposés qui traduisent le savoir-faire des producteurs et des exposants.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)