La ministre déléguée au Budget, Mme Gourouza Magagi Salamatou, a présidé hier matin, au ministère des Finances, le lancement officiel des discussions budgétaires au titre de l’année 2022. Cette rencontre se veut un cadre idéal d’un exercice participatif permettant aux cadres dudit ministère d’échanger sur les questions budgétaires à même de faciliter l’élaboration du projet de budget de l’année prochaine. Elle se tient conformément aux dispositions du décret 2017-429/PRN/MF du 24 mai 2017, déterminant le processus de préparation annuelle du budget de l’Etat.
Le décret du 24 mai 2017 fixe les grandes étapes pour la confection de la loi de finances ; il a permis l’élaboration du Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuel (DPBEO) 2002-2024 ayant servi de référentiel pour la tenue d’un débat d’orientation budgétaire (DOB) avec l’Assemblée Nationale le 28 juin passé. En ouvrant les travaux de ces assises, la ministre déléguée au Budget, Mme Gourouza Magagi Salamatou, a relevé que suite à ce débat d’orientation budgétaire, une lettre circulaire du Premier ministre est venue préciser davantage les orientations du gouvernement en matière de politique budgétaire. Ces orientations, a dit la ministre déléguée, ont été rappelées par le Ministre des finances dans sa lettre circulaire qui annonçait les enveloppes plafond pour les années 2022, 2023 et 2024 , ainsi que le calendrier de passage des ministères et institutions pour les discussions budgétaires. En effet, ces enveloppes serviront de repères pour une programmation efficiente et efficace des dépenses de l’Etat pour les années à venir. C’est pourquoi, la ministre déléguée reste convaincue que cette rencontre va offrir un meilleur cadre de discussions sur les prévisions budgétaires annuelles afin d’en assurer la cohérence avec les politiques publiques poursuivies à travers le programme de renaissance acte III, déclinées dans la Déclaration de Politique Générale. Mme Gourouza Magagi Salamatou devait aussi souligner que malgré la particularité de cette année 2021, caractérisée par la persistance de la pandémie à coronavirus et l’installation de nouvelles autorités suite aux élections générales, obligeant celles-ci à travailler dans les délais très contraignants. Et cela, a ajouté la ministre, ‘’ nous ne devrons pas perdre de vue que nous sommes engagés résolument dans une réforme de gestion de nos finances. Cette réforme basée sur les performances des programmes budgétaires, bien que pouvant se révéler complexe et chronophage, doit être poursuivie car c’est la seule chance d’offrir une meilleure prestation de services et d’améliorer l’optimisation des ressources dans le cadre des dépenses publiques’’. Ces discussions budgétaires mettront aussi l’accent sur l’analyse des cadres de performances présentées à travers les documents budgétaires (DPPD 2022-2024 et PAP 2022). Cette démarche vise à mesurer le bénéfice de l’action de l’Etat au profit des populations dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques.
Par Hassane Daouda(onep)