Le ministère de l’Education Nationale a procédé, hier matin à Niamey, au lancement officiel du projet ‘’Améliorer l’Enseignement dans les pays du G5 Sahel’’. Ce projet, financé par l’Union européenne, mis en œuvre par l’UNESCO en étroite collaboration avec le ministère de l’Education Nationale, a pour objectif global de contribuer à l’amélioration de la gouvernance et de la gestion des enseignants dans les pays du G5 Sahel. C’est le ministre de l’Education Nationale, Dr Rabiou Ousman, qui a présidé la cérémonie du lancement en présence de l’Ambassadeur de l’Union Européenne / Chef de file PTF, Dr Denisa Elena Ionete, et du Représentant du Directeur Régional de l’UNESCO Dakar, M. Guillaume Husson.
Spécifiquement, ce projet vise à promouvoir le développement du capital humain à travers deux volets, à savoir l’amélioration de la gouvernance et la gestion des enseignants et l’appui à la formation initiale et continue des enseignants. Le but recherché est d’impacter la qualité des résultats d’apprentissage des élèves.
Dans son allocution, le ministre de l’Education Nationale a indiqué que cette activité est hautement significative parce qu’elle témoigne d’une fructueuse collaboration entre le Gouvernement du Niger, l’Union européenne et l’UNESCO. Selon ses explications, ce projet intitulé « Améliorer l’enseignement dans les pays du G5 Sahel» couvre une période d’exécution de 45 mois à compter de janvier 2021. Placé sous la responsabilité du Bureau Régional de l’UNESCO de l’Afrique de l’Ouest, basé à Dakar, ce projet cible, selon lui, l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire général, dans les cinq pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Le ministre a, par la suite, indiqué qu’il est de notoriété publique qu’un système éducatif performant s’intéresse à la valorisation du statut professionnel des enseignants, à l’amélioration de leurs conditions de travail et à leur perfectionnement continu en vue de les aider à parfaire leur formation et à progresser tout au long de leur carrière.
« C’est conscient de cet enjeu majeur que mon Département Ministériel a placé la rentrée scolaire 2021-2022 sous le sceau du ‘’ développement du capital humain au service de la qualité de l’éducation ‘’. Il s’agit là, d’un déclic pour changer positivement notre école, sous l’impulsion du Président de la République qui a mis au cœur de son programme la promotion d’une éducation de qualité en vue de transformer le capital humain, entamer la transition démographique et soutenir une croissance rapide, durable et inclusive », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « le Niger attache un intérêt tout particulier aux actions de ce projet dont les résultats à moyen terme sont l’amélioration de la gouvernance et de la gestion des enseignants ainsi que leur formation initiale et leur développement professionnel continu». Dr Rabiou Ousman a enfin réitéré ses remerciements à l’Union Européenne et à l’UNESCO pour leurs appuis financiers et techniques à la mise en œuvre de ce projet.
Pour sa part, le Chef du secteur de l’Education du bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique de l’Ouest à Dakar, M. Guillaume Husson, représentant le directeur dudit bureau a relevé qu’en dépit des contraintes sécuritaire et sanitaire, le système éducatif nigérien a enregistré des progrès notables.
« Je me réjouis tout particulièrement de la volonté politique exprimée au plus haut niveau à travers le Programme du président de la République décliné en quatre axes orientés sur l’amélioration de la qualité du système éducatif nigérien notamment le développement du capital humain », a-t-il dit.
M. Guillaume a, par ailleurs, notifié que pour assurer un succès retentissant au projet, un accent particulier sera mis sur l’arrimage de l’intervention avec les politiques publiques en cours, le leadership national dans la programmation, l’exécution et le suivi des activités. L’UNESCO mobilisera également ses instituts spécialisés notamment le Bureau International d’Education (BIE), l‘Institut International de Planification de l’Education (IIPE), l’Institut Statistique de l’UNESCO, l’Institut International de renforcement des capacités en Afrique (IICBA), chacun selon son domaine de compétence, pour accompagner les pays. Il est également prévu, selon lui, une collaboration étroite avec l’Institut de la Francophonie pour l’Education et la formation dans le cadre de la formation initiale et continue intégrant les TIC.
Dr Denisa-Elena Ionete a quant à elle souligné que la qualité de l’enseignement est une condition sine-qua-non à la réussite ultime d’un système éducatif. « En tant que partenaire, nous l’avons toujours mis dans nos dialogues qu’il faut bâtir rapidement mais aussi de façon durable et nous encourageons le leadership que les autorités nigériennes prennent sur ces questions. Ce programme nous tient aussi à cœur puisque c’est un programme régional à l’attention des pays du G5 Sahel parce que l’UE, ses Etats membres et les partenaires internationaux soutiennent le G5 sahel depuis sa création », a-t-elle affirmé. Selon Dr Denisa, ce projet est aussi une façon d’appuyer l’identification des solutions dans un cadre régional tout en garantissant les particularités de chaque pays.
Par Aminatou Seydou Harouna(onep)