Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, SE. Ouhoumoudou Mahamadou a présidé, hier en fin d’après-midi à son cabinet, la session du comité de pilotage du Programme sectoriel de l’éducation et de la formation (PSEF), une initiative qui s’inscrit dans le cadre du dialogue permanent entre le gouvernement nigérien et ses partenaires intervenants dans le secteur de l’éducation et de la formation. La rencontre s’est tenue à l’aube de la finalisation et de la mise en œuvre du plan d’action 2023 et après l’élargissement des partenaires du Fonds Commun Sectoriel de ‘Education avec la venue de nouveaux membres.
A l’ouverture de la session, les participants ont suivie quatre présentations sur les recommandations de la revue sectorielle gouvernement-PTF-Société Civile, le plan d’action 2023 du PSEF, le financement du Programme sectoriel de l’éducation et de la formation, et la présentation des conclusions du sommet sur l’éducation. Suite à ces présentations, le Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou a rappelé que le gouvernement a inscrit dans le budget d’investissement la somme de 70 milliards de francs CFA en faveur de la construction de 2.531 classes en trois (3) mois.
Dans le résumé qu’il a fait au terme de la session, le Chef du Gouvernement, a expliqué que les échanges ont fait ressortir des défis extrêmement importants dans plusieurs secteurs d’intérêt. Le premier défis, a-t-il noté, est de mobiliser les efforts pour que le plan d’action annuel 2023 du PSEF qui bénéficie d’un financement conséquent dans le budget national, soit totalement exécuté. Il est aussi important que les étapes prévues par le Fonds mondial soient respectées. D’où l’insistance des participants sur l’élaboration d’une feuille de route à même de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés.
Le renforcement de la décentralisation avec la pleine implication des collectivités territoriales et leur pleine responsabilisation dans la mise en œuvre des programmes d’éducation, la construction des internats qui doivent répondre aux normes d’un cadre de vie avec certaines commodités, de même que l’effectivité et l’opérationnalisation des centres de regroupement dans les zones affectées par le terrorisme, sont autant de questions discutées au cours de la session d’hier du comité de pilotage du PSEF. Cette liste est complétée, selon les propos du Chef du gouvernement, par des échanges sur l’amélioration du taux de couverture des cantines scolaires, très faible au Niger, et l’enclenchement d’un dialogue social pour impliquer les jeunes dans les prises de décisions qui concernent l’éducation.
«De manière générale, la transformation que nous voulons du système éducatif doit être une transformation complète. Elle doit intégrer l’aspect relatif à l’accès, au curricula, mais également la formation au numérique, l’éducation de la jeune fille et la formation initiale et continue des enseignants», a souligné SE. Ouhoumoudou Mahamadou. Le Chef du gouvernement s’est réjoui de l’appréciation positive des efforts de planification qui sont en cours et a appelé à leur accompagnement par des efforts en suivi-évaluation. Il s’est enfin félicité de l’élargissement du comité de pilotage du Programme sectoriel de l’éducation et de la formation avec l’arrivée des collectivités territoriales pour améliorer l’efficacité des interventions du gouvernement.
Avant les discussions, l’ambassadeur, Chef de la Délégation de l’UE au Niger SE. Salvador Pinto da França par ailleurs, chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation a indiqué que, le Niger est le premier et le seul pays de la sous-région à avoir réalisé, en 2022, une évaluation selon les standards internationaux des acquis des élèves du primaire. «Ces avancées témoignent de l’engagement des autorités et des équipes techniques pour transformer en profondeur le système éducatif nigérien», a-t-il estimé. Malgré les progrès enregistrés, le chef de file des partenaires techniques et financiers du secteur a affirmé qu’il est important de prévoir et réaliser en 2023, une évaluation du plan de transition 2020-2023 et d’actualiser le diagnostic des prévisions budgétaires, notamment au regard des ambitions du pays.
Pour rappel, l’éducation est érigée par le Président de la République, Chef de l’Etat, SE. Mohamed Bazoum, comme une priorité au même titre que le secteur de la défense et de la sécurité. Ce qui a permis une grande mobilisation interne et externe en faveur de l’éducation au Niger.
Souleymane Yahaya(onep)