Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, séjourne à Berlin, en Allemagne, où il prend part à une Conférence sur le climat et la sécurité. Organisée par le pays d’accueil, cette conférence qui regroupe des représentants gouvernementaux, des décideurs et des experts de différentes régions du monde, a pour objectif d’aboutir au lancement de l’initiative “Climate for Peace”(Climat pour la Paix) visant à créer des synergies en vue d’une meilleure coordination des ressources.
Dans le cadre des travaux de la conférence, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a participé, hier, à un panel au cours duquel il a édifié l’assistance sur l’expérience nigérienne de la politique de récupération des terres arables qui, a-t-il dit, relève d’un combat permanant pour le gouvernement, notamment à travers différents programmes intervenant dans des actions de récupération des espaces arides pour accroitre les superficies des terres cultivables. Notant que, la pression des agriculteurs et des éleveurs sur les terres disponibles se fait de plus en plus pressante du fait de l’avancée du phénomène de la désertification, il a indiqué que les actions de récupération des terres arides contribuent aussi aux efforts de préservation de la paix, tant établi, qu’il existe une relation entre climat et sécurité.
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou, a également animé avec la ministre fédérale allemande des Affaires Etrangères, Annalena Baerbock, une conférence de presse relative à l’initiative prise parle gouvernement fédéral d’Allemagne pour la Région du Sahel et qui vise à remplacer les générateurs diesel par des installations solaires dans les camps de réfugiés et autres installations de l’aide humanitaire.
Intervenant à cette occasion, M. Hassoumi Massoudou a vivement salué cette initiative, «qui vise la solarisation de tous les camps de réfugiés dans la région du sahel, en les équipant d’installations photovoltaïques, pour couvrir leurs besoins en énergie électrique». Cela, a-t-il estimé, est ‘’d’autant plus pertinent, pour un pays comme le Niger, que le cas nigérien en matière énergétique est en effet paradoxal : c’est un des pays les plus ensoleillés du monde dont la population a le moins accès a l’énergie électrique’’. A titre d’exemple, il a précisé que, le taux global d’accès à l’électricité est de 15%. Il est de moins de 1% en milieu rural, qui abrite pourtant 80% de la population du pays.
Soulignant que le Niger est un territoire très vaste de 1.267.000 km2, avec tout ce que cela implique en termes de coût de la distribution d’une énergie, le ministre d’Etat a ajouté que, le recours à des installations photovoltaïques répond aux exigences d’une telle configuration, avec des milliers de villages dispersés sur un ensemble aussi vaste. «Pour le Niger, le recours au solaire photovoltaïque reste donc pertinent pour des raisons de disponibilité, de configuration géographique, d’économie, et enfin d’écologie», a-t-il fait remarquer.
Aussi, a-t-il poursuivi, au regard de la situation énergétique de notre pays, «le Gouvernement du Niger adhère sans réserve à votre initiative, qui est en ligne avec sa stratégie et ses programmes énergétiques, qui associent les solutions économiques et écologiques, ayant de manière conjuguée, un impact favorable sur la sécurité des populations».Il a enfin fondé l’espoir que la phase pilote de cette initiative que, le gouvernement allemand mettra en œuvre dans le département de Ouallam connaitra beaucoup de succès, afin qu’elle soit répliquée dans d’autres zones affectées par le changement climatique et l’insécurité.
Au titre des rencontres bilatérales, le ministre d’Etat Hassoumi Massoudou a eu des échanges, tour à tour, avec Jennifer Morgan, ministre allemande, Envoyée spéciale sur le climat, Jan Lipavsky, ministre tchèque des Affaires Etrangères, et François Bausch, Vice-premier ministre et ministre de la Défense du Luxembourg.
Aïssa Alzouma, AP/MAEC