Une rencontre d’échange s’est tenue le jeudi le 5 Octobre à l’enceinte de la Maison de la presse. Cette rencontre organisée par le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a regroupé, autour du président du CSC, les représentants des partis politiques confondues et les responsables des médias publics.
A l’issue de la rencontre, le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) Dr. Sani Kabir a expliqué que l’objectif de cette rencontre est d’abord d’échanger avec les partis politiques, c’est-à-dire ceux de l’opposition, les non affiliés et ceux de la majorité sur la question de l’accès aux médias publics. «Il ne s’agit pas à travers ces échanges, de faire le procès des médias public mais de trouver un cadre d’échange pour aplanir certaines divergences», a tenu à préciser le président du CSC. Dr Sani Kabir a rappelé que cette rencontre a été initiée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement SE. Brigi Rafini avec toutes les composantes de la classe politique dans le cadre du dialogue inclusif, en prélude aux élections.
En effet, les partis de l’opposition et les non affilés, au cours d’une réunion du Conseil national de dialogue politique, posé la question sur l’accès équitable aux médias publics. «Il nous fallait entendre les responsables des médias publics. Cela parce que nous avons un texte qui régit l’accès équitable des partis politiques aux médias publics, tout comme il y a une délibération qui détermine les modalités d’accès des partis politiques aux médias privés », a déclaré le président du CSC. C’est pourquoi, le CSC a invité les Directeurs généraux des médias publics que sont l’ONEP, l’ORTN et l’ANP.
D’après le président du CSC, le contenu de la délibération N°0003/CSC du 12 juin 2013, déterminant les modalités d’accès des citoyens, des associations et des partis politiques aux médias publics, a été présenté et expliqué aux participants à la réunion. Par la suite, des échanges interactifs se sont engagés. Certains ont posé des questions, d’autres ont apporté des contributions. « Je pense que nous sommes tous sortis grandis parce qu’il n’y avait pas de procès. Il y avait une incompréhension des textes parce que certains partis politique n’ont pas connaissance de ces dispositifs existent et donc ne savent les procédures à suivre pour accéder aux médias publics», a estimé Dr Sani Kabir.
D’après le président du CSC, la délibération sus mentionnée permet aux partis politiques d’accéder gratuitement aux médias publics pour la couverture de leurs activités comme les congrès ou toutes autres instances en tenant lieu, les meetings, mes déclarations, les conférences et points de presse. La même délibération précise le temps de diffusion (radio et télé) et l’espace pour la presse écrite. Ce temps va de 2 à minutes, et l’espace va d’un quart à un demi-page, selon l’activité. Toutefois, certaines activités sont payantes et la délibération, en son article 5 fixe les modalités.
Les responsables de médias publics présents à la rencontre, ont apporté des réponses aux questions les concernant, mais aussi les difficultés auxquels ces médias font face. Dans tous les cas, les responsables des médias publics ont clairement expliqué qu’ils n’ont jamais refusé de couvrir ou de diffuser une activité d’un parti politique lors que le CSC l’autorise. Au contraire, cette rencontre a permis aux représentants des partis politiques d’être mieux édifiés sur les procédures à suivre pour avoir des couvertures gratuites de leurs activités par le médias publics, chose que beaucoup d’ignoraient.
« Pour moi, ces échanges ont été constructifs. Tout le monde est sorti satisfait. Les échanges ont courtois au point où on ne sait même pas qui est de l’opposition, de la majorité ou non affiliés. Nous, en tant qu’instance de régulation des médias, notre rôle dans ce cas précis, c’est d’amener vraiment les partis politiques à mieux nous connaitre, parce que certains ont souvent des préjugés sur le CSC à tort ou à raison. Nous avons des textes et l’avantage de notre instance de régulation au Niger, est qu’elle émane de la constitution. Et cette constitution a été élaborée avec l’accord de tous les partis politiques du Niger », a conclu Dr Sani Kabir.
Moumouni Idrissa Abdoul Aziz