Décidément, les prévisionnistes des questions climatiques ne se sont pas trompés en prévenant le monde que des bouleversements inhérents aux conséquences des variations climatiques sont déjà à nos portes. En effet, comme on peut le constater ces dernières années, les bouleversements des données climatiques dépassent tous les pronostics faits par les experts en la matière.
Par exemple, l’on constate que dans les pays de la bande sahélienne, la saison pluvieuse tarde toujours à s’installer, mais quand ça commence à pleuvoir, ce sont de véritables déluges qui s’abattent sur ces zones habituellement très peu arrosées. C’est d’ailleurs ce que nous vivons, depuis quelques jours, dans notre pays où, pratiquement, une forte pluie annonce une autre encore plus forte et dévastatrice. Aujourd’hui, tous les regards sont rivés vers le ciel comme pour l’implorer à observer, un tant soit peu, de répit. Déjà de graves inondations sont enregistrées dans presque toutes les régions de notre pays, dont les cas les plus graves dans la région de Maradi où les eaux du Goulbi sont largement sorties de leur lit, submergeant des habitations et des hectares de champs de culture. Dans la région du fleuve, en plus des villages et hameaux inondés par les pluies diluviennes, les experts, qui redoutent la menace réelle inhérente à la montée exceptionnelle des eaux du fleuve Niger et de ses affluents, ont déjà recommandé, en début de semaine, le déguerpissement pur et simple des populations riveraines.
Toutes choses qui montrent que, de nos jours, tous les ingrédients de l’effet ‘’boule de neige’’ des variations climatiques sont là, sous nos yeux. Ce sont notamment tous ces phénomènes exceptionnels se traduisant par ce cortège d’inondations enregistré ces dernières années un peu partout en Afrique en étendant la menace jusque dans les zones les plus arides, comme par exemple celle des pays du Sahel, et Agadez au Niger. Ce sont également ces vagues de canicule qui, en ces moments mêmes s’abattent sur certains pays d’Europe (la France par exemple), où elles engendrent tant de souffrances et de lamentations.
C’est dire à quel point Dame nature est très rebelle et que ses lois sont implacables.
Assane Soumana(onep)