
Dans le cadre de l’autonomisation énergétique du Niger, le gouvernement et les partenaires au développement ont initié plusieurs projets énergétiques d’envergure qui, à terme, permettront au pays de disposer de près de 1330 MW pour pouvoir satisfaire l’ensemble des besoins de sa population.
Il s’agit des projets de construction de la centrale hybride de 25 MW d’Agadez (19 MWc solaire PV et 6 MW) prévue pour s’achever en mars 2024 ; du projet d’installation du 5ᵉ groupe de 20 MW de la centrale thermique de Gourou Banda pour porter la puissance à 100 MW dont la mise en service effective est prévue cette année, de la centrale solaire de 30 MW de Gorou Banda en cours d’achèvement, du parc éolien de 250 MW de la Tarka prévu s’achever en 2025 et des projets de construction de deux centrales solaires de 20 MW et 10 MW respectivement à Maradi et Dosso et d’hybridation de la centrale de Diffa de 10 MW dans le cadre du projet RANAA.
À ces centrales s’ajoutent d’autres projets en cours ou en phase d’être amorcés pour permettre au Niger de se détacher de sa dépendance énergétique vis-à-vis du Nigeria, surtout qu’aujourd’hui que ce partenaire a failli à son devoir en se livrant depuis plus de deux mois à un chantage énergétique par la rupture unilatérale et illégale de la fourniture d’électricité. Un mal pour un bien car, actuellement tous les Nigériens, y compris les dirigeants, ont compris la nécessité de tendre davantage et d’accélérer le processus d’indépendance énergétique, principale source de développement de toute économie d’un pays.
Ainsi, les énergies vertes, comme aiment les appeler les défenseurs de l’environnement, doivent être la source d’énergie du futur et le Niger en a amplement l’espace nécessaire et un climat propice pour les développer pour le bonheur de sa population.
En effet, depuis sa prise de fonction, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, M. Mahaman Moustapha Barké Bako, avait réuni tous les acteurs intervenant dans la production et la distribution de l’énergie pour faire le point de la situation compte tenu de l’embargo qui prive le pays de la ligne du Nigeria. « À travers cette réunion, j’avais compris qu’il y a des efforts qui sont en train d’être fournis. Cependant, en faisant l’état des lieux, on a vu que par exemple pour Gorou Banda, c’est une centrale qui devrait fournir 80 mégawatts, elle est en train de fournir 47, parce qu’il y avait un groupe qui est en panne. Ensuite pour ce qui est de ISTITMAR qui est un fournisseur indépendant, il était en train de fournir 47 mégawatts alors qu’il devrait en fournir 72. Donc, nous avons discuté pour voir comment on pourrait améliorer la desserte. Les pistes qu’on avait trouvées, c’est d’abord demander à ce que le groupe en panne au niveau de Gorou Banda soit réparé. La ne l’a pas été parce que les techniciens expatriés qui devraient le faire sont partis parmi les gens qui ont été évacués », a-t-il expliqué.
« En ce qui concerne la centrale photovoltaïque, il devrait finir le câblage et injecter l’électricité produite à partir de cette centrale, mais comme ils ont subdivisé la centrale en cinq modules, il y avait au moins un module PTR1 qui devrait injecter au moins six mégawatts pour améliorer la desserte. Pour ISTITMAR, nous avons demandé à SORAZ d’augmenter le nombre de citernes qu’elle leur fournissait pour aller à cinq au lieu de trois initialement, pour qu’eux aussi puissent augmenter leur capacité. Avec cette augmentation donc, ISTITMAR a pu passer de 47 à 58 mégawatts ce qui faisait qu’on était globalement sur Niamey à 112 mégawatts de fournitures pour un besoin de moyens de 170 mégawatts. Donc, pour que cela puisse continuer, nous avons demandé à la NIGELEC et aux autres sous-traitants de continuer leurs efforts pour que l’ensemble des modules de la centrale photovoltaïque soit intégrés le plus rapidement possible sur le circuit », a-t-il ajouté.
Hamissou Yahaya (ONEP)