Pour lutter contre le chômage, les jeunes Nigériens ne manquent pas d’idées et d’initiatives. Ainsi depuis quelques temps, les espaces de lavage de voitures, motos et autres véhicules deviennent de plus en plus visibles dans la capitale notamment sur les grandes altères. Une activité pratiquée par des jeunes avec ou sans diplôme, mais qui ont fait le pari de ne pas rester les bras croisés. C’est dans un des lieux dédiés à cette activité que nous nous sommes rendus au quartier Boukoki Bar Carrefour. Déjà, nous avons trouvé sur place plus d’une dizaine de jeunes au travail, cette activité est devenue le quotidien de ces jeunes. Pendant que certains s’occupent du nettoyage de l’intérieur des voitures ou des parties motrices et pneumatiques, d’autres s’affairent à laver les moquettes et autres petits accessoires comme les tapis des voitures. Ces jeunes passionnés exercent ce petit métier avec dévotion et satisfaction.
M. Ali Saidou, chef de service de ce lavage, nous explique qu’il a commencé cette activité depuis son enfance dans ce quartier Boukoki, c’est-à-dire il y a une dizaine d’années. 5 ans après, il est propriétaire de son propre atelier de lavage. S’agissant des voitures, nous confie-t-il, il y a le lavage simple et le lavage complet pour les automobilistes qui ont le temps. Le lavage simple consiste uniquement à laver l’extérieur et nettoyer à l’intérieur de la voiture tandis que le lavage complet vise à faire sortir les sièges et la banquette arrière pour tout nettoyer ainsi que la partie moteur en profondeur.
Par ailleurs, il se dit heureux et fier de son métier qui lui permet de tenir le coup face aux besoins de la vie. « Actuellement dans cet atelier, je travaille avec 13 jeunes que je rémunère par jour en fonction de leur travail et de leur performance », a-t-il souligné. M. Ali Saidou a aussi indiqué que le prix pour le lavage simple auto est à 1000F voire 1500F, les motos à 500F, le lavage complet est à 5000F voire plus et pour les moquettes, le prix dépend de la dimension avec une moyenne de 3000F la moquette lavée.
A quelques mètres de l’atelier, M. Ali Saidou se trouve celui du jeune Ousmane Ali qui nous indique qu’il a commencé cette activité depuis un certain temps sans rencontrer aucun problème majeur. « Le plus souvent quand un client nous amène une voiture ou une moto pour lavage, je ne badine pas avec le délai qui est une preuve de notre efficacité et de notre serieux », a-t-il souligné.
Par ailleurs, il a expliqué que le métier de lavage est un travail très pénible qui demande beaucoup de concentration et d’attention. Ainsi, a-t-il souligné, pour un lavage complet de voiture, cela peut durer jusqu’à 3 à 4 heures de temps, les lavages simples ne durent que 45 minutes à 1h et enfin les moquettes peuvent prendre toute la journée. Le jeune Ousmane nous confie qu’il fait travailler beaucoup de jeunes qui ont abandonné les blancs de l’école. Ces jeunes sont rénumerésà la fin de chaque journée, en fonction du nombre de voitures ou motos lavées.
Par Yacine Hassane(onep)