
Une vue de la table de séance lors de l'ouverture de l'atelier
Le Président de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), M. Mahamadou Harouna a présidé, ce jeudi 19 septembre 2024 à Niamey, l’ouverture d’un atelier de formation sur la problématique de la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et de prolifération (LBC/FT/P) au profit d’une vingtaine de cadres de la Direction Générale des Impôts (DGI) en charge d’enquête et de contrôle fiscal sur les enjeux du phénomène.
L’objectif de la formation est d’outiller les agents des impôts sur les concepts du BC/FT/P et le cadre juridique institutionnel de la LBC/FT/P pour une vigilance dans l’exercice de leurs tâches quotidiennes.
Le blanchiment des capitaux consiste à traiter les actifs provenant d’activités criminelles de manière à en dissimuler l’origine illicite. Quant au financement du terrorisme, il consiste à réunir des fonds pour appuyer des activités terroristes. Si ces deux activités diffèrent à bien des égards, elles exploitent souvent les mêmes failles des systèmes financiers qui permettent d’exécuter des transactions de façon anonyme et opaque. Ces délits peuvent saper la stabilité des pays et, partant affaiblir l’ordre public, la gouvernance, l’efficacité de la réglementation, les investissements étrangers et les flux de capitaux internationaux. Les activités de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme dans un pays peuvent avoir des répercussions négatives graves au-delà de ses frontières, voire au niveau mondial.
Créée en septembre 2004, la CENTIF-Niger a pour mission principale de traiter et de transmettre les renseignements financiers sur le circuit du blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Elle reçoit des Déclarations d’Opérations Suspectes (DOS) de la part des personnes assujetties (les experts comptables, les notaires, les avocats, les huissiers de justice, le trésor public, la BCEAO, les banques, les casinos, etc.) qu’elle fait vérifier avec les services de répression et ceux financiers.
ONEP