Le Niger a été élu à un moment ou notre pays fait face à des menaces terroristes de plus en plus importantes en raison de la détérioration de la situation sécuritaire au niveau de cinq (5) de ses frontières. Les conflits au Mali et dans le bassin du Lac Tchad, la crise Libyenne ainsi que le phénomène de Boko Haram au Nigeria ont tous des répercussions directes sur notre pays. A ceux-là s’ajoute la présence des terroristes à la frontière avec le Burkina Faso observée à partir de 2018.
La Mission auprès des Nations Unies à New York a pour rôle donc de ressortir tous les sacrifices que consent notre pays en faveur du maintien de la paix et de la sécurité internationale, d’interpeller la Communauté internationale sur cette situation très délicate qui intervient à un moment où le gouvernement nigérien cherche à amorcer le développement socioéconomique et politique du pays. Elle consiste également à ressortir le rôle de pilier que joue le pays dans les efforts internationaux de lutte contre le terrorisme dans la région, y compris de la force conjointe du G5 sahel et de la Force Mixte Multinationale, ce qui en fait une cible pour les groupes terroristes.
S’agissant de la défense des intérêt sous-régionaux, la Mission Permanente a pour rôle de poursuivre le plaidoyer pour que les initiatives prises par les Etats de la région pour assurer la sécurité de leurs populations soient pleinement prises en charge par le chapitre VII de la Charte des Nations Unies au nom du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Elle consiste aussi à sensibiliser la communauté internationale pour qu’elle agisse vite et efficacement au sahel au nom de la sécurité collective.
Aussi, la voie du Niger fait autorité sur toutes les questions relatives à la sous-région ouest-africaine du fait d’être issu de cette même zone, mais aussi du fait du rôle actif du Président de la République, S.E.M. Issoufou Mahamadou, entant que Président en exercice de la CEDEAO, dans la recherche des solutions aux crises qui ont cours dans certains pays de la sous-région.
Sur le plan continental, la présence du Niger au Conseil de Sécurité se manifeste de manière très active, évidemment, sur les intérêts africains. Ceux-ci, en plus des questions de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité, les changements climatiques et le développement, se retrouvent également et dans une large mesure, au niveau des régimes de sanctions que les Nations Unies imposent aux pays en conflits, notamment aux entités et individus, à travers les embargos sur les armes, les gels des avoirs ainsi que les interdictions de voyager. A ce titre le Niger préside les Comité 2127 sur la RDC et le Comité 1533 sur la RCA.
La dynamique créée à ce niveau par les trois pays africains membres du Conseil, plus les Saint-Vincent et les Grenadines (A3+1), a incontestablement favorisé le respect dont jouit le Niger à travers la Mission Permanente.
Mai le Niger, en tant que membre du Conseil a le mandant de défendre les intérêts de la paix et de la Sécurité internationales partout ailleurs dans le monde. Notre mission à ce niveau consiste à ressortir tous les efforts que notre pays consent pour lutter contre certains défis mondiaux tels que la résolution de conflits, l’immigration clandestine et le changement climatique. Elle consiste aussi à défendre les valeurs universelles telles que, la démocratie, les droits de l’homme, le droit international humanitaire etc… Pour cette mission notre pays jouit d’un fort capital de confiance internationale du fait de la décision historique du Président de la République Son Excellence Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU de ne pas chercher à briguer un troisième mandat.
Au moment où nous assumons la Présidence du Conseil de Sécurité à compter de ce jour 1er Septembre, le Niger va mettre en exergue ses priorités à travers un certain nombre d’événements marquants comme suit :
– Le 8 septembre. Contribution de l’Organisation internationale de la Francophonie au maintien de la paix et de la sécurité internationales (au titre du chapitre VIII) ;
– Le 10 septembre. Les enfants et les conflits armés : Les attaques contre les écoles, une grave violation des droits de l’enfant (un sujet de préoccupation au Sahel) ;
– Le 17 septembre. Evénement ministériel sur les effets humanitaires de la dégradation de l’environnement et de la paix et de la sécurité ;
– Le 24 septembre. Nous aurons un débat au niveau du sommet sur la gouvernance mondiale post-COVID-19 en relation avec le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Ce sera l’occasion pour nos dirigeants d’avoir des discussions politiques sur la nécessité d’adapter le système international actuel, incarné par les Nations unies et le Conseil de sécurité, afin de faire face efficacement aux menaces traditionnelles pour la sécurité, telles que les conflits, mais aussi aux nouvelles menaces telles que le crime organisé et les pandémies.
ONEP