Membre fondateur de l’OUA, le Niger reste fermement engagé dans la défense des idéaux de cette organisation, devenue aujourd’hui, l’Union Africaine. Unis nous avons pu vaincre le colonialisme, unis, nous relèverons les défis du développement économique et de la paix et de la sécurité sur notre continent.
Il nous faut faire taire les armes et en même temps parachever la mise en place la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF), un vieux rêve envisagé dès le sommet inaugural de l’OUA en Mai 1963 par les Pères Fondateurs.
Ce projet fortement soutenu par nos dirigeants et pour l’aboutissement auquel, le Président Issoufou Mahamadou a été le champion engagé. Adopté et ouvert à la signature, le 21 mars 2018 à Kigali, le Traité portant création de la zone a enregistré à sa naissance 44 signatures, chiffre record dans les annales de l’architecture juridique de l’Union Africaine. C’est au Sommet de l’Union Africaine de Juillet 2019, à Niamey, que le lancement de la ZLECAf a eu lieu.
Notons que l’Afrique est le deuxième continent le plus grand et le deuxième plus peuplé du monde. Ces ordres de grandeur témoignent du gigantesque potentiel dont recèle l’Afrique, avec une croissance de l’économie africaine appelée à être deux fois plus rapide que celle du monde développé.
Le Niger comme membre non permanent du Conseil de sécurité et actuellement coordonnateur des A3 +1, veillera à porter la voix de l’Afrique sur toutes les questions d’intérêt, dont celle de la pandémie du COVID-19, dans ses aspects, réponse médicale et stratégie à mettre en place pour répondre aux conséquences économiques de cette pandémie.
Pour rappel, les questions africaines constituent l’essentiel du programme de travail du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Les décisions prises par cet organe sont exécutoires par les Etats Membres, et donc, ont un impact direct sur le cours des événements dans beaucoup de pays africains.
C’est ainsi qu’en 2019, pour peser dans la prise des décisions qui concernent le continent, et conformément à la pratique établie, les trois pays africains membres du Conseil de Sécurité l’Afrique du Sud (2019-2020), le Niger (2020-2021) et la Tunisie (2020-2021) (A3) se sont constitués en un Groupe, pour coordonner et harmoniser leur position au sein du Conseil de Sécurité. Cette coordination se fait en intelligence avec le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine.
Les Saint Vincent et les Grenadines (2019-2020), membres non permanents des Caraïbes et qui se sentent proches de leurs racines africaines, rejoignent les A3 lors de l’examen de plusieurs questions à l‘ordre du jour du Conseil de Sécurité. D’où la configuration A3+1. Le Groupe reçoit aussi le soutien de la Mission d’Observation de l’Union Africaine auprès des Nations Unies, qui lui sert de Secrétariat.
La Coordination du Groupe des A3 est assurée de manière rotative entre les 3 pays africains membres du Conseil. Le 1er Mai 2020, l’Afrique du Sud a passé le témoin au Niger qui va coordonner les positions des A3, pour les quatre mois à venir.
Les discussions des A3+1 durant ce mois de Mai ont porté sur les négociations concernant le projet de résolution sur le COVID-19 en cours d’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Assez souvent, c’est un membre des A3 qui prend la parole au nom des autres, marquant ainsi leur vision partagée sur des questions à l’agenda du Conseil. Des réflexions sont menées pour améliorer la coordination entre les A3, en vue d’accroître la participation de l’Afrique et la défense de ses intérêts au sein du Conseil de Sécurité.
(Source : Cellule communication du Conseil de Sécurité Niger)