Des dinosaures (squelettes) aux zèbres, en passant par les hippopotames et l’artisanat, le Musée National ou Musée Boubou Hama regorge d’un potentiel culturel immense aux aspects riches et variés. Situé au centre de la Capitale, le musée fait partie pleinement de la vie des habitants de Niamey. En effet, selon les relevés statistiques de l’année 2023, ce temple culturel avait accueilli plus de 100 mille visiteurs.
En ce jeudi 28 mars 2024, les visiteurs sont peu nombreux dans ce temple de la culture nigérienne. Le mois béni de Ramadan bat aussi son plein. Loin de l’affluence des weekends et des jours de fête comme la fête de Ramadan, moments pendant lesquels on peut à peine circuler à l’intérieur du Musée National. Ce jour, seuls quelques enfants y déambulent.
Un musée riche en objets de tout genre, notamment archéologique, culturel, ethnographique, historique, etc. On note également la présence des espaces zoologiques de plusieurs catégories, mais également des artisans traditionnels qui y travaillent quotidiennement. Le musée n’est donc pas un endroit où sont conservés seulement les artéfacts inestimables, mais aussi un lieu dans lequel, les artisans locaux se donnent à fond pour fabriquer et valoriser les produits artisanaux locaux.
La visite au musée permet aux visiteurs de connaître un pan de l’histoire de leur pays, elle suscite également chez les visiteurs la curiosité. « Les gens qui viennent ici, sont de différentes catégories socio-professionnelles. On reçoit des officiels, des chercheurs, des étudiants, des étrangers, etc. Les étudiants en économie, c’est pour voir et comprendre l’évolution économique du Niger », a expliqué Ibrahim Moussa, chef service didactique.
Le musée offre au public la possibilité de voir des espèces animales qui ne se trouvent nulle part. Les artisans locaux qui s’y trouvent, proposent toute une panoplie de services aux visiteurs.
Dans sa mission de conservation et achats, le musée national s’est doté en 2023 d’un couple de zèbre acheté en Afrique du Sud. « C’est un couple de zèbre qu’on a acheté en Afrique du Sud. Nous avons aussi le projet d’amener un Kangourou dans peu de temps », a révélé le chef service didactique.
En nous rencontrant, il nous livre les raisons qui poussent les visiteurs à venir au musée. Le musée, avec les multiples richesses qui y existent, arrive à satisfaire les visiteurs. Des jeunes scolaires trouvés à côté des hippopotames, s’expriment sur les espèces animales.
Contrairement aux jeunes scolaires dont la plupart se rendent au musée pour contempler les espaces zoologiques, certains jeunes adolescents non scolarisés partent au musée pour acheter des matières qu’ils travaillent à leur tour pour revendre et en tirer des bénéfices. « Moi je suis venu ici pour acheter les objets que vous voyez. Et on nous vend ça moins cher, je vais les tailler pour obtenir des bagues que je vais aller vendre en ville », a indiqué un jeune adolescent.
Passionnées de la coquetterie, les jeunes filles débarquent au musée pour se procurer des objets traditionnels fabriqués par les artisans. Connus pour leur beauté extraordinaire, les articles proposés par les fabricants locaux, attirent beaucoup plus les jeunes filles à venir au musée. « Moi, c’est ce que les gens là fabriquent ici, qui me pousse à venir au musée. Et c’est moins cher et très joli. Cette bague-là, je l’ai achetée à 1000 F », a dit Rouheinatou, une élève en classe de première.
Moumouni Saley Daba (Stagiaire)