La cellule communication de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME) a organisé le mardi 28 août dernier à Niamey, une journée de Sensibilisation des acteurs des médias publics et privés sur les Soins Après Avortement (SAA). Organisé grâce à l’appui financier du Fonds Commun Santé, cet échange entre les acteurs intervenants dans ce domaine de la protection avec les hommes des médias vise à édifier ces derniers sur cette problématique pour qu’ils focalisent leurs actions sur la santé de cette couche vulnérable. C’est le directeur de la santé mère/enfant, Dr Marcel Lucien Omar qui a présidé l’ouverture des travaux.
L’objectif général de cette rencontre est de contribuer à l’amélioration de la connaissance de la population sur les soins après avortement. Plus spécifiquement, il s’agit qu’à la fin de l’atelier, les medias soient capables de faire des articles sur les soins après avortement, de produire des émissions radios sur les soins après avortement, et sur l’importance du recours aux soins en cas d’avortement, de sensibiliser la population sur l’importance de la planification familiale dans les soins après avortement. A l’ouverture des travaux, le directeur de la santé mère/enfant a précisé que cette rencontre vise à susciter davantage l’intérêt, pour les questions de la santé de la reproduction. Dans cette optique, estime Dr Marcel Lucien Omar, les médias constituent des valeurs sûres pour les efforts consentis au quotidien en matière de promotion des actions de la santé de la mère et de l’enfant en général et de la planification familiale en particulier, mais aussi des piliers pour mener de nombreuses cibles à un changement de comportement.
Évoquent les problèmes que rencontrent les journalistes dans cette mission, il a cité l’absence de l’information, les difficultés des journalistes dans la collecte, le traitement et la liberté d’avoir la bonne source. Pour ce qui est du contexte sociodémographique de notre pays, le directeur de la santé mère/enfant a expliqué qu’il est caractérisé par un taux de mortalité maternelle et néonatale encore élevé, respectivement de 520 pour 100.000 naissances vivantes (Évaluation des OMD 2015), et de 24 pour 100 corrélé par un croissance démographique galopante, et un taux de prévalence contraceptive de 18,1% (PMA 2020). C’est pourquoi souligne le Directeur de la Santé mère/enfant que le Gouvernement du Niger a, conformément aux conventions et accords internationaux, défini des orientations stratégiques susceptibles de permettre la mise en œuvre des actions conduisant à améliorer la santé de la mère et de l’enfant.
Il s’agit entre autres de la gratuité des soins aux enfants et aux femmes (césarienne, prise en charge des enfants de moins de 5 ans, prise en charge des cancers gynécologiques), le renforcement du système de santé en personnel qualifié, le lancement de la campagne d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, le lancement du plan de repositionnement de la PF 2013-2020. Par ailleurs, Dr Marcel Lucien Omar a indiqué que le partage des connaissances reste la base du progrès de l’Homme, de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. « Il est primordial de savoir planifier les naissances pour un meilleur accompagnement éducatif des enfants ; la planification familiale ; la santé de la reproduction, la surveillance des décès maternels et le retour aux soins après avortement sont des domaines auxquels les médias devraient être mieux informés», a-t-il remarqué.
A l’issue de cette journée d’échange et de sensibilisation, les participants ont recommandé au Ministère de la Santé publique de Vulgariser la loi N°2006-16 du 21 Juin 2006 sur la Santé de la Reproduction (SR), de renforcer et pérenniser le partenariat avec les acteurs des médias publics et privés dans le cadre de la santé de la reproduction. A la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME), les participants ont recommandé de sensibiliser les agents de santé sur l’accueil des patientes. Par ailleurs, la rencontre a recommandé aux journalistes de faire des reportages, des articles de presse, des émissions- débats, des magazines et des films documentaires (radios et télévisées) sur la santé de la Mère et de l’Enfant, particulièrement en mettant l’accent sur la sensibilisation de la population, sur les Soins Après Avortement (SAA) et sur l’importance de la Planification Familiale.
Par ailleurs, les participants ont formulé une motion de remerciements à l’endroit de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME) pour l’initiative louable et ont encouragé la Division de la Communication à continuer et à renforcer le partenariat avec les médias pour une meilleure prise en charge de la santé de la Mère et de l’Enfant.
Mamane Abdoulaye(onep)