Composé de 300 acteurs hommes et femmes, l’opéra de musique et de dance de Qingdao se présente comme l’un des meilleurs de la Chine. Ses chansons sont tirées de la culture chinoise avec des thématiques aussi diverses que variées. L’opéra est composé avec des instruments traditionnels teintés de touches modernes. L’opéra de Qingdao est une vraie pépite reconnue comme représentante de la variété musicale de la culture chinoise. C’est un message destiné aux chinois mais qui cherche à s’ouvrir au monde entier grâce à des spectacles dans plusieurs pays.
« C’est un art qui a été créé dans les années 1905. C’est une forme artistique très en vogue actuellement dans le pays car avant cette époque, l’opéra est comme le film ou le théâtre. A cette époque, la mère de l’empereur possède les pouvoirs réels, elle aime l’art, elle aime le théâtre. Il existait aussi à cette époque l’acrobatie, la musique, la dance, le théâtre », a dit Dr Kuichang Ding lors de son exposé sur la calligraphie chinoise. Selon lui, ce sont des messages importants que les acteurs de l’opéra véhiculent à travers des techniques et des gestes. Avant il n’y avait point d’acteurs femmes, ils étaient tous des hommes. Ils jouaient aisément toutes les pièces, ils animaient aussi bien leurs rôles que ceux des femmes, ils portaient des parures et des habits de femmes. Ils imitaient la voix des femmes. A cette époque, a t- il dit, Il était interdit aux femmes de se présenter en public. Après la fondation de la République Populaire de la Chine en 1949, les femmes ont pu monter sur les plateaux pour montrer leur compétence. Ces acteurs de l’ancien temps ont joué des grands rôles au Japon, aux USA.
300 spectacles animés par 300 artistes étudiants
L’Opéra de Qingdao est présent lors des grandes rencontres nationales et internationales que le pays organise avec des prestations de haute facture. Ces moments de détente sont surtout une belle occasion pour souhaiter la bienvenue aux invités et leur faire découvrir et apprécier la riche culture chinoise.
« Nous sommes en train de travailler activement avec des étudiants chinois sélectionnés par leurs enseignants sur la base des compétences. Chaque année nous livrons quelques 300 spectacles aussi bien ici qu’ailleurs. Nous avons six disciplines sur lesquelles nous travaillons notamment la dance, la musique, les chansons liées à l’histoire du peuple », explique le directeur artistique de l’Ensemble instrumental National du Qingdao. Cet ensemble a pour mission de prospecter, répertorier et mettre en valeur l’héritage musical du pays en général et celui de la contrée en particulier. Il est composé de 300 artistes, chanteurs et instrumentistes, avec statut de fonctionnaires émargeant au budget de l’État.
Devant les invités du jour notamment les journalistes nigériens et ivoiriens, environ une dizaine d’étudiantes joliment habillées ont présenté quatre chansons symboliques qui reflètent l’authenticité culturelle et artistique de la Chine. Elles ont manié minutieusement les outils instruments traditionnels tout en esquissant de petits pas de danse, avec finesse et élégance.
Des impressions sur la Chine et sa culture
Pour la journaliste-Présentatrice de Business 24 Africa Côte d’Ivoire, Korona Sekongo, dès qu’il y a une rencontre culturelle, il y a un échange, et tout le monde sort enrichi. Personne ne doit perdre son identité. « Les artistes ont le devoir d’éveiller la conscience des uns et des autres pour construire un monde dans la diversité », dit-elle. « Mon regard sur la Chine, va au-delà des stéréotypes, j’ai beaucoup voyagé, mais c’est pour la première fois que je viens en Chine, voilà un pays qui s’est battu pour être là où il est aujourd’hui. J’ai été impressionné par l’envergure des infrastructures, j’ai compris que tout est dans la volonté de réussir, de se développer, tout passe par la volonté », a-t-elle. Korona Sekongo s’est dit impressionnée par la beauté de la ville de Qingdao ainsi que par la richesse culturelle chinoise. « L’opéra et les chants que nous avions écoutés nous ont plongé dans leurs traditions. Ils ont un pied dans le modernisme et un autre pied dans la tradition, c’est un peuple conscient qui sait où il va, c’est un peuple qui au-delà de la mondialisation a su rester dans ses propres valeurs. Ce n’est pas un peuple qui s’est aliéné, qui s’est fait aliéner et qui s’est laissé aliéner sur tous les plans. C’est un peuple qui s’est construit en copiant ce qui est meilleur chez les autres et s’est développé. Je retiens que la Chine doit être un exemple pour nous les journalistes, éveilleurs de conscience, pour nous africains. Je retiens de bonnes choses de la Chine, l’humilité des gens, le respect, l’amour du prochain, le travail et le respect des règles qu’ils se sont eux- mêmes données » a confié la journaliste ivoirienne Korona Sekongo.
Aissa Abdoulaye Alfary Envoyée Spéciale(onep)