Depuis quelques jours, les autorités algériennes ont intensifié les opérations de rapatriement et de refoulement des migrants subsahariens en situation irrégulière dans leur pays. En effet, de vastes opérations de rafles policières sont régulièrement menées dans certains quartiers de la ville de Tamanrasset où vivent des ressortissants des pays subsahariens dont de nombreux Nigériens. Face à la gravité de cette situation qui porte atteinte à l’intégrité physique et à la sécurité des biens des ressortissants Nigériens vivant en Algérie, le Secrétaire général adjoint du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, M. Oumar Ibrahim Sidi s’est entretenu le mercredi 3 avril 2024, avec l’ambassadeur de la République Algérienne Démocratique et Populaire au Niger, SE Bekhedda MEHDI.
Selon le Secrétaire général adjoint du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’Extérieur, plusieurs témoignages recueillis auprès des Nigériens vivant en Algérie indiquent qu’au cours de ces opérations de rapatriement, de nombreux domiciles de familles des migrants nigériens ont été saccagés par des éléments de la police algérienne qui saisissent tous les objets de valeur qu’ils trouvent sur les lieux.
Face à cette situation, le Secrétaire général adjoint du Ministère en charge des Affaires Etrangères a formellement exprimé à l’ambassadeur algérien, les protestations du Gouvernement et des plus hautes autorités nigériennes contre le caractère violent du mode opératoire utilisé par les services de sécurité algériens pour mener ces opérations.
Par la suite, M. Oumar Ibrahim Sidi a demandé au diplomate algérien d’intercéder auprès des autorités compétentes de son pays afin que les opérations de rapatriement et de refoulement des migrants subsahariens décidées par le gouvernement algérien puissent s’effectuer dans le respect de la dignité, de l’intégrité physique et morale des ressortissants nigériens, ainsi que la protection de leurs biens par les autorités algériennes compétentes. « Ces opérations doivent se faire conformément aux relations de fraternité et de coopération qui ont toujours existé, si heureusement, entre les deux pays et les deux peuples frères », a conclu M. Oumar Ibrahim Sidi.
Yacine Hassane (ONEP)