
M. Sidi Mohamed Raliou (centre), lors de l’ouverture des travaux de l’atelier
Le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique, M. Sidi Mohamed Raliou, a présidé hier, mercredi 29 janvier 2025 à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la 2è réunion ordinaire du comité de pilotage du projet de la Dorsale Transsaharienne à Fibre Optique (DTS/FO), composante du Niger. Cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le cadre du suivi et de l’évaluation des progrès réalisés pour l’année 2025. Le projet DTS/FO revêt une importance capitale pour le développement numérique du Niger et de la sous-région. Son objectif principal est d’améliorer la connectivité régionale grâce à l’extension du réseau à fibre optique, favorisant ainsi l’accroissement des services sous régionaux à larges bandes. Ce projet ambitionne également de réduire les coûts élevés des télécommunications, un frein majeur à l’inclusion numérique et au développement économique.
Lors de cette cérémonie, le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie Numérique a déclaré que le Niger occupe potentiellement une position stratégique pour le développement des TIC en Afrique de l’Ouest, du fait de sa position géographique frontalière avec trois pays côtiers (Algérie, Bénin, et le Nigéria) possédant des points d’atterrissage des câbles sous-marins. Ces points, poursuit le ministre, offrent plusieurs possibilités de sorties internationales une fois bien exploitées, peuvent impacter l’économie du Niger grâce à une bonne couverture internet et l’accès aux nouveaux services larges bandes.
M. Raliou Sidi Mohamed a ensuite rappelé que le projet DTS, composante du Niger, d’un coût global de trente milliards huit cent soixante-dix-sept millions cinq-cent trente-deux mille (30 877 532 000), a été lancé en octobre 2017 pour une durée de 4 ans avec le financement du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). « Le comité de pilotage a pour rôle d’assurer une gouvernance optimale du projet. Il s’agit non seulement de veiller au bon déroulement des travaux, mais également de valider les orientations stratégiques, de résoudre les éventuels points de blocage et de garantir que nos objectifs restent alignés avec la vision globale», a-t-il dit. Le ministre en charge de la Communication a invité les participants à faire le point sur l’état d’avancement des travaux, discuter des éventuelles difficultés rencontrées, envisager des solutions, valider les prochaines étapes et les ressources nécessaires et à examiner la 2è phase du projet pour la réalisation des autres composantes qui n’ont pas été exécutées par manque de financement.
Quant au Coordonnateur du Projet DTS-Niger, M. Soumaila Abdoul Karim, il a expliqué que ce projet a pour objectif le déploiement de 1031 km de fibre optique sur les axes et tronçons suivants : Arlit-Assamaka-Frontière Algérie (220 Km) ; Diffa-Nguigmi-Frontière Tchad (186 Km) ; Zinder-Magaria-Frontière Nigeria (117 Km) ; Niamey-Dosso-Gaya-Frontière Bénin (300 Km) ; Niamey-Makalondi-Frontière Burkina Faso (118 Km). Il est prévu également une boucle locale urbaine à fibre optique (88 Km) à Niamey, la construction d’un centre national de données (Datacenter Tiers3). Tous les tronçons à fibre optique cités plus haut, a-t-il dit, sont presque à terme et prêts à être réceptionnés. « Seul le projet Datacenter est en retard par rapport à la date de la clôture du projet qui est prévue en septembre 2025. C’est pourquoi, je vous demande, Monsieur le ministre, d’intercéder auprès de l’entreprise chargée de sa construction pour qu’elle mette tous les moyens nécessaires pour accélérer sa finalisation dans les délais », a formulé le Coordonnateur du Projet DTS-Niger.
Une fois à terme, ce projet permettra de diversifier l’accès du Niger au réseau international à fibre optique avec les pays voisins comme l’Algérie, le Nigeria, le Tchad et le Bénin. « Il permettra de satisfaire les besoins des opérateurs en bande passante de qualité afin de résoudre l’épineux problème de qualité de services dans notre pays ; de contribuer à la mise en œuvre de la politique de l’accès universel ; la desserte rurale et la construction d’un Datacenter national pour stocker nos données au niveau local afin d’assurer notre souveraineté numérique », a-t-il conclu.
Assad Hamadou (ONEP)