Le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et président du comité de pilotage du Projet «Intégration de la résilience climatique dans la production agricole et pastorale pour la sécurité alimentaire dans les zones rurales vulnérables à travers l’approche des champs écoles des producteurs (GCP/NER/043/LDF), M. Boubacar Goubé Illiassou a présidé, hier matin à Niamey, l’ouverture de la 6ème réunion ordinaire dudit projet. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des représentants de la FAO et de l’Union Européenne au Niger.
Le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et président du comité a souligné l’importance de la présente session qui se tient à un moment déterminant de la vie du projet, celui de la présentation du bilan global. Le projet est en effet à sa dernière année de mise en œuvre. Ainsi a relevé M. Boubacar Goube Illiassou, le projet a produit des résultats indéniables dans certains domaines notamment : la promotion de l’approche champs écoles agropastoraux désormais adoptée par le gouvernement du Niger pour renforcer les capacités d’adaptation au changement climatique du secteur agro-sylvo-pastoral ; l’actualisation conséquente du guide national des champs écoles agropastoraux ; la génération d’une expertise nationale en matière de renforcement des capacités dans le domaine des champs écoles et d’adaptation au changement climatique.
A cela il faut ajouter la promotion de l’auto encadrement dans les champs écoles, formule moins coûteuse mais très efficace avec la formation de plus de 200 facilitateurs locaux ; la mise en place de 767 champs écoles agro pastoraux où, environ de 21.142 producteurs et productrices ont reçu un renforcement de leurs capacités sur des pratiques, technologies ou innovations à même de développer leur résilience face au changement climatique ; la production d’une base de données dynamique des champs écoles. Il faut noter aussi l’articulation des activités champs écoles avec le micro crédit, responsable d’un réel dynamisme des groupes CEAP et facilitant les adoptions des technologies/innovations grâce à l’accès aux intrants ; un taux d’adoption satisfaisant des technologies et innovations de l’ordre de 72%, qui témoigne si besoin est, de la pertinence des réponses apportées aux préoccupations des producteurs ruraux.
Pour le président du comité de pilotage, des résultats probants sont certes enregistrés, mais, de nombreuses contreperformances sont cependant à signaler. Elles portent entre autres sur l’intégration des stratégies d’adaptation au changement climatique dans les politiques, programmes et planifications des secteurs agro-sylvo-pastoraux et s’expliqueraient par une insuffisance du personnel dès le démarrage des activités du projet. D’autres faits marquants comme le retard dans la signature des partenariats, l’insécurité dans la sous-région Ouest Africaine et l’avènement de la pandémie de la COVID-19.
Selon le représentant adjoint de la FAO, M. Luc Genot, les participants à la session vont faire le point sur la mise en œuvre des recommandations et décisions prises par la cinquième réunion du comité de pilotage. Ils examineront aussi le bilan général des réalisations du projet de janvier 2015 à mars 2021 afin de le valider. Ils vont également examiner les conclusions et recommandations de l’évaluation finale du
projet et formuler des propositions et recommandations pertinentes allant dans le sens de la capitalisation et dissémination de ces résultats probants. M. Luc Genot a enfin réitéré l’engagement de la FAO à soutenir les efforts du Gouvernement du Niger dans sa politique d’intégration de la résilience climatique dans les systèmes de production agro-sylvo-pastorale.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)