La présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA), Dr. Mindaoudou Souley Zeinabou, a présidé hier mardi 13 août 2024 dans la grande salle de ladite institution, l’ouverture des travaux de la première session ordinaire au titre de l’année 2024 du Comité Technique et Scientifique Consultatif (CTSC). La cérémonie s’est déroulée en présence du Secrétaire général de la Présidence du CNSP, du Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et de plusieurs invités.
Cette session permettra aux acteurs d’examiner la mise en œuvre des recommandations de la session précédente et des projets de coopération technique, afin de donner les orientations nécessaires. Il s’agit aussi de faire une mise à jour sur les activités du Comité Technique National pour le Programme Electronucléaire (CTNPEN), du Comité National de Sécurité Nucléaire (CNSN) et de l’Orientation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (OTICE). Cette occasion sera mise à profit, pour recueillir les contributions des structures impliquées aux discours du Niger au Working Groupe B de l’OTICE, au Conseil des Gouverneurs et à la Conférence Générale de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA).
La Président de la HANEA a souligné qu’entant que producteur de l’Uranium, le Niger met tout en œuvre pour que les populations puissent bénéficier des solutions innovantes qu’offrent les Sciences et Technologies Nucléaires (STN), pour répondre aux défis multidimensionnels et pluridisciplinaires, que le pays doit relever, pour assoir sa souveraineté. Aussi, la HANEA, conformément à ses missions, met tout en œuvre pour s’assurer que les solutions innovantes offertes par les applications des Sciences et Techniques Nucléaires (STN), apportent une contribution significative dans les domaines de l’alimentation, de l’agriculture, de la santé animale, de la gestion durable des ressources en eau, de la santé humaine, des mines, de l’énergie, de l’industrie, de l’environnement, de la sureté et la sécurité.
Aussi, a souligné Dr. Mindaoudou Souley Zeinabou, le Programme National de Coopération (PCN) et l’Agrément Africain de Coopération Régionale pour la Formation et la Recherche en STN (AFRA), auquel le Niger prend une part active, ont permis la conception et la mise en œuvre de plusieurs projets dans les domaines d’intérêts nationaux. Ainsi, les applications des STN au Niger dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ont permis de lutter contre les maladies majeures du bétail et les zoonoses émergentes, de contribuer à l’amélioration de la productivité du système de culture mil-niébé, de développer des variétés améliorées de mil tolérantes à la sécheresse, mais aussi d’améliorer la productivité et la valorisation du sésame. La mutagenèse induite, utilisée pour obtenir des individus présentant des caractéristiques nouvelles et intéressantes, a permis d’identifier des variétés à fort potentiel agronomique, tolérantes aux conditions climatiques sévères. Les recherches ont aussi démontré que la fixation de l’azote permet d’améliorer la fertilité des sols.
Les activités nucléaires dans le domaine de la santé humaine au Niger, sont bien établies, avec un impact très positif sur toutes les parties prenantes, à travers une prise en charge intégrée du cancer et d’autres maladies non transmissibles. La coopération avec l’AIEA, a permis de renforcer les activités du département de médecine nucléaire, qui est devenu une référence régionale. « Avec l’engagement du gouvernement, les installations du LINAC et du simulateur sont en cours de test et de finalisation. Avec ces équipements de pointe, toutes les options de radiothérapie seront désormais disponibles au Centre National de Lutte contre le Cancer (CNLC), permettant ainsi une prise en charge efficace du cancer au Niger, et une réduction drastique du coût des évacuations sanitaires », a déclaré la présidente de la HANEA.
La mise en œuvre du Programme Electronucléaire (PEN) contribuera, selon Dr. Mindaoudou Souley Zeinabou, de manière significative à la croissance économique et à la modernisation sociale du Niger ; à valoriser les ressources naturelles pour assurer la sécurité de l’approvisionnement, et atteindre la souveraineté énergétique et à disposer d’une énergie propre, à moindre coût et en quantité suffisante pour la modernisation des infrastructures, le développement industriel et la croissance économique entre autres.
Le PCN 2022-2027 est, a-t-elle fait savoir, principalement aligné sur la Stratégie de Développement Durable et la Croissance Inclusive du Niger 2025-2035 (SDDCI Niger), et les objectifs de développement Durable (ODD) des Nations Unies notamment les Objectifs 1, 2, 3, 6, 8, 12, 13, 15, et 17. Les domaines thématiques et les activités définies s’intègrent parfaitement dans la vision du Président du CNSP, Chef de l’Etat, pour un Niger véritablement indépendant et prospère. « La HANEA a pris les dispositions nécessaires, pour que notre pays puisse participer et tirer le meilleur profit de différentes initiatives du Directeur Général de l’AIEA telles que : ‘’Atome pour l’alimentation’’, Atoms 4 Net Zéro pour exploiter le potentiel de l’électronucléaire pour un futur énergétique propre, ZODIAC pour une action Intégrée contre les maladies zoonotiques, et rayons de l’espoir pour le traitement du cancer », a-t-elle expliqué.
Pour sa part, le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Bachir Ousseini a salué la contribution du Comité Technique et Scientifique Consultatif (CTSC) à la promotion et au développement des applications des STN dans les domaines prioritaires du développement durable du Niger. Il encourage par ailleurs les acteurs impliqués à faire preuve de professionnalisme dans leurs analyses et leurs contributions afin de formuler des recommandations pertinentes à tous les niveaux, pour une amélioration continue des activités nucléaires au Niger, pour le grand bénéfice des populations.
Aïchatou H. Wakasso (ONEP)