Le Réseau des Parlementaires de la CEDEAO sur l’Egalité de Genre et les Investissements dans l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire organise du 15 au 16 novembre 2022 avec l’appui de la FAO, un forum parlementaire pour le renforcement des capacités et le dialogue multi-acteurs sur le thème : « Accélérer les progrès vers la Faim Zéro par l’élaboration de législations politiques et plans d’investissement qui contribuent à l’égalité de genre et à l’autonomisation des femmes dans le secteur agricole ». C’est le premier vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Kalla Ankourao, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de ces assises.
Ces deux jours d’échanges de haut niveau dans un contexte de crise alimentaire, sanitaire et climatique permettront selon le premier vice-président de l’Assemblée national de porter une attention particulière sur le genre et les investissements dans l’agriculture et la sécurité alimentaire et nutritionnelle. En ouvrant ce cadre d’échanges, les parlementaires nigériens veulent, a indiqué l’honorable Kalla Ankourao, apporter une contribution tangible ; celle de veiller à développer les systèmes agroalimentaires efficients, inclusifs, résilients et durables. Aussi, a-t-il souligné, les parlementaires, disposent d’une opportunité privilégiée, leur permettant d’interagir avec le gouvernement pour renforcer les cadres juridiques existants en vue d’un meilleur accès aux facteurs de production dont la terre. Ils ont également le devoir de contribuer aux côtés de l’Exécutif pour dynamiser la productivité, combler le fossé des disparités et impulser des réformes qui renforcent l’autonomie des femmes et des hommes dans le secteur agropastoral au Niger. Pour ce faire, les parlementaires doivent, a soutenu le premier vice-président de l’Assemblée nationale, faire preuve d’une disponibilité plus accrue aux côtés de tous les partenaires au développement pour une Faim Zéro dans notre pays.
Auparavant, le président du Réseau des parlementaires de la CEDEAO pour le Genre et les Investissements en agriculture et la sécurité alimentaire, M. Tacko Ndiaye qui a intervenu par vidéo-conférence à partir de Dakar, a après avoir fait une brève présentation du réseau, salué le dynamisme et l’engagement sans faille de l’Assemblée nationale du Niger vers la voie de l’égalité en genre et l’autonomisation des femmes dans les systèmes agroalimentaires.
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, M. Alambédji Abba Issa a affirmé que la femme reste et demeure un acteur clé pour améliorer la sécurité alimentaire, tant au sein des exploitations familiales, des chaines de valeur que pour la gestion des stocks et la préparation des repas. Aussi, a-t-il fait savoir, la production personnelle des femmes et ses activités génératrices de revenus qui en découlent sont déterminantes pour assurer la sécurité alimentaire et contribuer à une nutrition des ménages pendant la saison sèche et la période de soudure. Cependant, a déploré le ministre en charge de l’Agriculture, les fortes inégalités continuent d’empêcher les femmes de réaliser leur potentiel, notamment, en termes d’accès aux ressources, y compris la terre, les intrants et les finances rurales, aux connaissances, aux opportunités et aux marchés.
Selon le représentant de la FAO au Niger par intérim, M. Luc Genot, les parlementaires jouent un rôle crucial dans la création d’un environnement favorable à la transformation des systèmes alimentaires et dans la promotion d’une gouvernance inclusive et sensible au genre et des opérations des chaînes de valeur. Il s’agit, a-t-il souligné, de protéger le droit à l’alimentation pour tous, de règlementer les différentes parties prenantes, Institutions et processus impliqués dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, et de faciliter l’accès équitable à des régimes alimentaires sains et durables pour tous.
Quant à la représentante d’ONU Femmes, Mme Mian Djangoné Rachelle, elle a relevé que la cible 5.a relative au Droit et à l’accès aux ressources, exhorte les Etats à entreprendre des réformes visant à donner aux femmes les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès à la propriété et au contrôle des terres et d’autres formes de propriété, aux services financiers, à l’héritage et aux ressources naturelles, dans le respect du droit interne. L’atteinte de cette cible implique, a estimé la représentante d’ONU Femme, une conjugaison des efforts de la FAO et de l’ONU Femmes en particulier et de toutes les agences des Nations Unies en général, en collaboration avec l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)