Les avancées enregistrées par le Niger, en matière de respect des droits de l’Homme, lors de la 73ème session de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples tenue à Banjul, du 21 au 30 octobre 2022, sont rendu public, hier matin, lors d’un point de presse conjointement animé par les instituions qui ont représenté le Niger. Il s’agit du Ministère de la Justice, de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) et les organisations de la société civile qui œuvrent pour la défense des droits de l’Homme.
Lors du point de presse, il a été clairement notifié que notre pays a été félicité et salué pour les avancées enregistrées en matière de respect des droits de l’Homme. En effet, il a été relevé que, «le Niger est le seul pays parmi les 53 pays membres à être à jour dans la soumission des rapports devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Le Niger est actuellement à son 15ème rapport soutenu en avril 2021 et le 16ème rapport va être soutenu en avril 2023 tandis que certains États ne sont même pas à leur 2ème ou 3ème rapport», a déclaré Moctar Garba Illou de la société civile. Aussi, le Niger a été cité comme le seul pays d’Afrique qui a ratifié la Convention de Kampala sur les déplacés internes et qui a pris une loi pour internaliser cette convention.
Toujours dans le cadre du respect des droits de l’Homme, le Niger a été cité comme étant le premier pays à avoir signé le protocole à la Charte africaine sur la sécurité sociale et la protection sociale. La signature est intervenue récemment en mai 2022. Le Niger est aussi l’un des rares pays qui ont signé le protocole de la Charte africaine sur les droits des personnes handicapées et le protocole à la Charte africaine sur les droits des personnes âgées. Le Niger est aussi le seul pays d’Afrique qui a totalement supprimé la peine de prison pour les délits de diffamations et d’injures lorsqu’ils sont commis par voie de presse ou électronique. Le Niger a été félicité pour être le 4ème pays africain à avoir adopté une loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme.
Dans l’élaboration de cette loi, le Niger a associé la société civile, ce qui a été salué par la communauté internationale car c’est le seul pays qui a suivi cette démarche. Le Niger a aussi été salué par rapport à deux autres textes de lois, notamment la loi sur la torture qui protège les citoyens contre la torture et le mécanisme national de prévention de la torture qui est confié à la CNDH. Lors de cette session, le Niger a enregistré 254 recommandations mais 6 sont rejetées par le gouvernement. Ce sont des recommandations relatives aux droits des personnes dites homosexuelles. «Le Niger n’entend pas légiférer pour reconnaitre les droits des personnes homosexuelles», a précisé Ousseini Djibagé Maman du Ministère de la Justice.
Il ressort de ce point de presse que des avantages sont liés à toutes ces avancées. En effet, il a été expliqué que le respect des droits de l’Homme est devenu de nos jours l’un des critères d’octroi de l’aide internationale. C’est aussi le premier critère de fréquentabilité des États. «L’État qui ne respecte pas les droits de l’Homme ne va pas attirer les investisseurs et les bailleurs de fonds», a fait savoir M. Ousseini Djibagé Maman. Enfin, il a été indiqué que tous les rapports du Niger sont présentés devant les organes de traités, des organisations internationales, des bailleurs de fonds qui ont toujours apporté leur soutien à notre pays.
Oumar Issoufou(onep)