Adamou Sani est un jeune nigérien âgé de 32 ans. Ce jeune habitant au quartier Bani Fondou à Niamey, fabrique divers objets aux couleurs du drapeau du Niger depuis une quinzaine d’années.
Adamou Sani s’est spécialisé dans la confection des chaines, des casquettes, des bracelets, des boucles d’oreilles, des vêtements, des chaussures, des sacs à dos et bien d’autres objets. « Tous mes articles sont conçus et fabriqués avec les couleurs du drapeau national nigérien, c’est-à-dire le blanc, l’orange et le vert. C’est une façon pour moi de contribuer à la promotion de mon pays, de cultiver le patriotisme et de faire connaitre ses couleurs à la jeune génération pour qu’elle les se approprie », dit-il fièrement.
Adamou Sani dit avoir appris cette activité depuis son jeune âge à Matankari (Doutchi), son village natal. Courageux, ambitieux et constant dans sa logique, le jeune homme a vite évolué et s’est par la suite installé à Niamey pour continuer son métier. Il a son atelier au quartier Bani Fandou, dans le 2ème Arrondissement de Niamey.
Le jeune homme dit vivre aujourd’hui de ce métier. « Je vends les casquettes à 4000 franc CFA, les chaines à 500 francs CFA, le sac à dos à 7000 francs CFA voire 10000 francs FCA, le maillon du Niger à 10000 francs CFA, les chemises à 5000 francs CFA à 6000 francs CFA, les boucles d’oreille à 500 francs FCA voire 1000 francs CFA, le bracelet à 300 francs CFA », précise-t-il, ajoutant que sur chaque article il fait 1000 francs CFA de bénéfice, voire plus. Ce qui lui permet de subvenir à ses besoins quotidiens.
Il s’approvisionne en fil et tissu au grand marché de Niamey ou au marché Wadata. « J’utilise les mains et les machines dans mon travail. Je suis vraiment satisfait de ce que je fais et de ce que je gagne », affirme le jeune couturier. Son projet, dit-il, c’est la participation aux festivités la fête de la République le 18 décembre prochain qui se tiendra à Tillaberi.
Adamou ne vend pas ses articles seulement au Niger. « Je franchis la frontière pour vendre mes articles dans les pays voisins comme le Nigeria, le Ghana… Je vends un peu par jour, mais quand il y a un match, une lutte traditionnelle ou une cérémonie qui cadre avec le sport et la culture, j’arrive à écouler tout ce que j’ai apporté », dit-il.
Mais certaines difficultés font obstacles aux ambitions du jeune homme. « De fois même si je veux faire d’autres fabrications, je suis limité par le manque de moyens financiers. Aussi les Nigériens n’accordent pas une importance aux produits locaux, ils préfèrent acheter les produits importés », se plaint-il.
Malgré tout, Adamou Sani rêve, et pas seulement dans le domaine où il exerce actuellement. « Mon plus grand rêve c’est de créer une entreprise de production de jus de fruits », confie-t-il. Aussi, le jeune Adamou lancer un appel à l’endroit de jeunes nigériens pour qu’ils ne restent pas les bras croisés. « J’invite la jeunesse nigérienne à bannir l’esprit d’orgueil et le complexe de supériorité, afin qu’elle soit autonome et indépendante économiquement », dit le jeune homme.
Oumarou Anza Yahouza Stagiaire