Les mini bus d’une capacité de 19 places, communément appelés « faba faba » sont des moyens de transport utilisés pour acheminer les habitants des quartiers périphériques de Niamey notamment Aéroport, Lossougongou, Bassora, Koira Tegui,… vers le centre-ville, et vice versa. Entre autres lieux, ces « faba faba » ont leur point de stationnement aux alentours des marchés de Niamey. Le tarif de la course est abordable, variant de 125 FCFA à 200 FCFA.
«Les riverains du quartier Aéroport avaient des problèmes de déplacement pour se rendre au centre-ville. Face à cette situation, la société « faba faba » a mis en place dans les années 1999 des minis bus de transport, communément appelés « faba faba », signifiant littéralement « assistance » pour permettre à certains habitants de Niamey de se déplacer. Aujourd’hui, cette activité s’est développée dans plusieurs autres quartiers périphériques de Niamey notamment le quartier Bassora, Koira Tegui, Lossougongou etc. », explique Boubacar Chaibou alias Chaibou Maitre, l’un des premiers chauffeurs de « faba faba ».
Le tarif de transport faba faba a connu une hausse comparativement aux années antérieures passant de 125 FCFA à 200 FCFA. Selon, Boubacar Chaibou « cette hausse est due à la dégradation des voies qui mènent dans les quartiers périphériques. Toutes les voies des quartiers que les mini bus empruntent sont dégradées et c’est ça qui explique le prix de 200 FCFA, fixé par le syndicat des conducteur faba faba ». Toutefois, selon Chaibou Boubacar les clients ne se plaignent pas de ce prix de 200 FCFA. « Tous les riverains de ces quartiers savent dans quelle condition, les faba faba les transportent ; des fois, il faut faire des tours et détours pour arriver à la destination à cause de cette dégradation des routes », confie-t-il.
S’agissant de certains reproches à l’endroit de certains conducteurs des faba faba, notamment le non-respect des règles de conduite, Boubacar Chaibou répond : « à ce que je sache, depuis 2018 jusqu’à ce jour, tous les transporteurs disposent d’un permis de conduire et celui de transport en commun, ce qui explique qu’il y a moins d’accident par rapport aux années antérieures », fait-il remarquer. Chaibou Boubacar précise qu’il y a 600 faba faba qui pratiquent le transport urbain à Niamey et chaque chargement de faba faba fait 3600 FCFA. Par jour en moyenne on arrive à faire 10 chargement aller et retour et on travaille presque avec deux chauffeurs dans chaque mini bus. Une activité qui permet à ceux qui la pratique de subvenir aux besoins de leurs familles.
Comme ses collègues, Chaibou Boubacar lance un appel à l’endroit de l’Etat pour la réparation des voies qui sont dégradées, pour alléger le calvaire des transporteurs et des habitants des quartiers périphériques. « Nous sommes obligés de forcer nos mini bus pour arriver à la destination, et on verse des taxes à la mairie; pour chaque numéro de faba faba le montant mensuel est 17500 FCFA et par jour 625 FCFA », relève-t-il.
Une autre préoccupation est celle des gares aux alentours des marchés. «Nous avons passé 6 mois sans gares, on stationne nos bus « faba faba» dans les couloirs ; nous avons besoin d’une gare propre à nous », plaide Boubacar Chaibou.
Selon un passager qui prend régulièrement ce moyen de transport « les problèmes auxquels font face les clients, sont relatifs à l’imprudence de certains conducteurs, la hausse des tarifs. Il invite ainsi les chauffeurs de ces mini bus de revoir ces tarifs dans l’intérêt de tous les riverains des quartiers périphériques.
Zeinab Alassane(Stagiaire)