
Le ministre (centre) peu après l’audience avec les Ambassaeurs des pays de la Confédération AES à Genève
En marge de la présentation du 2e rapport périodique du Niger sur la mise en œuvre de la convention sur les droits des travailleurs migrants et des membres de leur famille, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux M. Alio DAOUDA, a été reçu en audience par le Haut-commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’Homme M. Volker Turk, au palais Wilson des Nations-Unies.
Le ministre a expliqué qu’il est venu pour remercier de vive voix le Haut-commissaire pour la condamnation sans réserve par son institution, de l’attaque terroriste, lâche et barbare contre le village de Fambita ayant fait au moins 76 morts civils. Il a réitéré la disponibilité des autorités nigériennes à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur cette attaque ainsi que sur tous les autres incidents sécuritaires survenus ces derniers temps.
Le ministre Alio DAOUDA a, ensuite, informé le Haut-commissaire de la tenue des Assises Nationales ayant abouti entre autres à l’adoption de la Charte de la Refondation valant nouvelle constitution du pays et dont le préambule proclame l’attachement du Niger au respect de tous les instruments internationaux et régionaux de promotion et de protection des droits de l’Homme. Il a précisé que cette charte consacre tous les droits humains fondamentaux et que le Gouvernement s’engage à les respecter et à les faire respecter.
Le Haut-commissaire a félicité le Niger pour toutes les avancées enregistrées en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme mais a émis quelques sujets de préoccupation. Il s’agit de la libération de l’ancien président Mohamed BAZOUM et son épouse, des anciens dignitaires de son régime, de la suspension des visites des établissements pénitentiaires par les organisations non gouvernementales et de l’incrimination de l’homosexualité, de la diffamation et d’autres infractions dans le projet du nouveau Code pénal en instance d’adoption.
A toutes ces préoccupations, le ministre Alio DAOUDA a, dans un langage clair, direct et franc apporté des réponses appropriées. Il a informé son hôte de la libération récente en application des recommandations des Assises Nationales de plus d’une cinquantaine de détenus politiques civils et militaires et a précisé les raisons du maintien en détention de l’ancien Président et un de ses anciens ministres. Sur la question de la pénalisation de l’homosexualité, le ministre a, sans ambages, répondu que le Niger compte tenu de ses réalités socioculturelles ne tolérera aucune pratique homosexuelle sur son territoire et que tous ceux qui, Nigériens comme étrangers s’adonnent à cette ignominie feront face à la rigueur de la loi.
Le ministre était accompagné au cours de cette audience par la Secrétaire Générale du Ministère, le Chargé d’affaires de la Mission permanente du Niger à Genève, le président du Comité chargé de la rédaction des rapports aux organes des traités et de l’Examen Périodique Universel, le Directeur Général de l’ANLTP et la Directrice par intérim des Droits de l’Homme.
La seconde rencontre a eu lieu dans les locaux de l’Ambassade du Niger à Genève, où le ministre Alio Daouda a reçu les Ambassadeurs des pays de la Confédération des Etats du Sahel (AES).
C’était l’occasion d’échanger sur toutes les préoccupations de l’heure dans l’espace AES pour une harmonisation de nos positions devant les instances internationales conforment aux orientations de nos trois Chefs d’Etat. Cette audience s’est déroulée en présence de la Secrétaire Générale du Ministère de la Justice, du Chargé d’affaires de l’Ambassade du Niger et président du Comité chargé de la rédaction des rapports aux organes des traités et de l’Examen Périodique Universel.
Rachida OUSMANE
AP/MJDH/GS