
Mme Abdou Mariatou Amadou
Au Niger, un an après le retrait des Etats de l’AES de la CEDEAO, la population apprécie les efforts et les avancées enregistrées dans certains domaines, notamment la sécurité des territoires, la sécurité alimentaire, l’économie, la diplomatie et les secteurs sociaux de base. Cette victoire a été célébrée le 28 Janvier dernier, dans l’ensemble des trois pays de l’AES, à travers des marches pacifiques et des meetings.
Depuis la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les organisations féminines ne sont pas restées en marge. Elles ont joué un rôle significatif dans la lutte pour la souveraineté nationale, la réconquête du pays et le renforcement des liens socio-professionnels des pays de l’AES. Selon Mme Abdou Mariatou Amadou, présidente du Réseau des Femmes Engagées pour la Sauvegarde de la Patrie (RFESP), le retrait de l’AES de la CEDEAO a fait du bien aux populations des trois pays : le Niger, le Burkina Faso et le Mali. « Aujourd’hui, nous sommes libres de coopérer avec qui on veut et quand on veut. L’insécurité dans les pays du Sahel a diminué, nous avons aussi renoué avec la fraternité et la cohésion sociale. Les sanctions infligées au Niger suite à son retrait de la CEDEAO ont aussi impacté la vie quotidienne de la population, l’isolement du Niger de certains acteurs internationaux, la hausse des prix des produits de grande consommation qui a d’ailleurs augmenté le coût de la vie », a-t-elle relevé.
D’après Mme Abdou Mariatou Amadou, pour relever certains défis économiques et diplomatiques, il est urgent pour les pays de l’AES de renforcer l’autonomie économique, c’est-à-dire la création d’une monnaie commune au sein de l’AES qui, sans nul doute, va apporter une meilleure stabilité économique dans les pays. « Cela va aussi permettre le contrôle de nos échanges financiers et commerciaux, ça va également favoriser la libre circulation des personnes et de leurs biens. Nous attendons de l’AES la mise en place d’une Banque d’investissement pour soutenir le développement économique et industriel, promouvoir des projets industriels, soutenir l’agriculture et les secteurs clés comme l’énergie. Nous attendons de l’AES une diplomatie permettant de tisser de bonnes relations et des partenariats internationaux solides gagnant-gagnant, le renforcement des capacités en matériel et en formation de nos Forces de Défense et de Sécurité », a-t-elle souhaité.

Quant à Madame Diallo Fati, citoyenne résidente à Niamey, elle a souligné que ce retrait définitif du Niger de la CEDEAO est un ouf de soulagement pour les citoyens. « Cette sortie de la CEDEAO a permis à nos trois (3) pays, notamment le Niger, le Mali et le Burkina Faso, de retrouver leur souveraineté et de lutter contre l’insécurité. Il y a également le retour des populations ayant fui l’insécurité dans leurs localités, le retour à certaines de nos valeurs et cultures, l’utilisation et l’exploitation de nos ressources naturelles avec des partenaires de choix respectueux de notre souveraineté », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, elle a énuméré leurs attentes à l’endroit des autorités, qui sont, entre autres, la création d’opportunités d’emploi aux jeunes, l’implication des jeunes dans toutes les prises de décisions importantes dans les trois pays. Il y a également la création de la monnaie commune pour les pays de l’AES et la lutte contre l’insécurité.
Même son de cloche chez Abdoul Aziz Saadou Saibou, un autre citoyen, pour qui le retrait du Niger de la CEDEAO a porté haut notre pays. « C’est une grande victoire et Alhamdoulilah, Dieu merci, ni la CEDEAO, ni les colons ne peuvent plus nous imposer quoi que ça soit », a-t-il expliqué. Il s’est ensuite réjoui de cette grande avancée pour le Niger. « Cette liberté que nous avons tant recherchée est désormais un acquis. J’encourage vraiment l’AES à persévérer dans le même sens avec cette lutte contre l’insécurité dans le Sahel. Et j’ose espérer que, dans quelques temps, nos pays de l’AES vont vaincre l’hydre terroriste », a-t-il ajouté. Madame Zaynabou Saley Saibou, une autre citoyenne, recommande aux Chefs d’État de l’AES de renforcer davantage la sécurité de nos trois (3) frontières, de renforcer les liens en matière de culture, de l’économie à travers la création d’une monnaie commune. « J’appelle aussi la population Nigérienne à prendre conscience de la nouvelle ère de souveraineté nationale, de soutenir les nouvelles autorités afin de relever les défis et porter haut le flambeau des pays de l’AES », a-t-elle conseillé.
Halimatou M. Harouna (Stagiaire)