
Le Vice-président du sous-comité des Affaires Générales et Institutionnelles du Comité Interparlementaire de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, (UEMOA), Honorable Adama Sosso a présidé hier dans l’après-midi, la première réunion de l’inter sous-comité du Comité Interparlementaire de l’UEMOA au titre de l’année 2019. L’objectif de la rencontre est de discuter de deux thèmes importants à savoir «la démocratie et la non limitation de mandat : débats d’orientations pour les parlements » et du «rôle des parlements dans la promotion de la paix et du développement à l’ère de l’innovation et du changement technologique ».
Dans son intervention, l’Honorable Adama Sosso a indiqué qu’en tant que représentants du peuple et animateurs de la démocratie, les députés savent que la question de la limitation des mandats électoraux est une préoccupation qui cristallise les débats de la vie politique dans de nombreux pays en Afrique de l’Ouest y compris et surtout dans les pays membres de l’UEMOA. En effet a-t-il ajouté, il est apparu clairement que la démocratie ne peut fonctionner que si elle se dote de certaines limites qu’elle juge légitimes et raisonnables, naturellement, la limitation du mandat des titulaires de fonction politique et de leur droit d’être (ré) élus, et l’interdiction de se présenter aux élections sont des institutions qui limitent la démocratie, tout en la rendant possible.
- Adama Sosso a en outre insisté que, les parlementaires doivent, en premier comprendre que le parlement constitue l’institution incarnant la volonté du peuple, celle qui réalise dans la pratique le gouvernement du peuple par le peuple. Pour lui, les parlements sont les gardiens de la Constitution et tout changement constitutionnel en vue d’allonger ou de raccourcir, une charge élective inscrite et prévue par ces constitutions ne peut se faire sans en recourir à ces parlements.
En ce qui concerne le deuxième thème qui est « rôle des parlements dans la promotion de la paix et du développement à l’ère de l’innovation et du changement technologique », l’honorable Adama Sosso a dit que, nul n’ignore la place prépondérante qu’occupe la technologie dans le quotidien des citoyens et dans leurs activités professionnelles. Selon lui, les avancées technologiques ont conduit à une situation dans laquelle des compétences scientifiques plus poussées sont nécessaires pour prendre des décisions. C’est pourquoi, il est tout aussi indispensable que les parlementaires puissent s’adapter à cette évolution technologique pour mieux agir et répondre efficacement aux nombreuses mutations qui en découlent. «C’est ainsi que nous pourrons cerner les contours actuels de l’innovation technologique et utiliser ses avantages pour promouvoir la paix et le développement durable dans le monde », a-t-il expliqué.
Il faut enfin noter que le sous-comité des Affaires Générales et Institutionnelles est l’un des quatre sous-comités que compte le comité interparlementaire. Il assure le suivi de l’harmonisation des législations des Etats membres dans les domaines couverts par le traité, ainsi que celui de l’application des mesures relatives à la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et au droit d’établissement dans l’Union.
Seini Seydou Zakaria(onep)