Le secrétaire général adjoint du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, M. Niandou Daouda, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie d’ouverture de la première réunion du comité technique du programme de développement d’urgence (PDU) Niger et Tchad. Financé par l’Union Européenne, l’objectif de cette rencontre est de renforcer la résilience et la cohésion sociale dans les zones transfrontalières du Niger et du Tchad.
M. Niandou Daouda, a souligné que le Niger vit une situation sécuritaire qui reste marquée par la persistance de plusieurs crises majeures, notamment l’insécurité alimentaire et les exactions des groupes armés non étatiques, les déplacements de populations, le changement climatique, les saisons pluvieuses à géométrie variable et qui ont impacté le tissu socio-économique avec des effets induits néfastes d’appauvrissement des communautés.
Face à cette détérioration, a-t-il dit, du contexte sécuritaire et des réalités socioéconomiques dans les régions frontalières du pays, les partenaires au développement ont dans un élan de solidarité décidé d’accompagner le Niger dans les régions de Tillabéri, de Tahoua, de Diffa et Agadez à travers le programme développement d’urgence (PDU). Il a en outre affirmé que ce programme, financé par l’Union Européenne à travers les fonds fiduciaires d’urgence, est mis en œuvre dans deux pays à savoir le Niger et le Tchad par vingt-deux (22) ONG nationales et internationales regroupées au sein de cinq (5) consortia pour une durée de quatre (4) ans.
M. Niandou Daouda a, en plus indiqué que pour ce qui concerne le Niger, les activités du PDU couvrent les quatre régions, pour une enveloppe de 29 927 284 euros soit environ 20 milliards de francs CFA et environ 4,5 milliards pour le Tchad.
Pour sa part, la cheffe d’équipe de l’Union Européenne, Mme Eva Atanassova, a dans son intervention, fait savoir qu’au Niger, l’objectif est de soutenir les efforts de l’Etat pour relever les défis liés à l’accès des populations aux services sociaux de base, au retour de l’administration civile, au renforcement des moyens d’existences des populations agricoles et pastorales en renforçant la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Aussi, a-t-elle ajouté, tout cela est fait en appuyant les communautés et les institutions locales dans la prévention des conflits et le renforcement de la cohésion sociale.
Elle a en plus indiqué que le programme développe une approche qui met en exergue la résilience et la cohésion sociale des populations tout en consolidant les dynamiques de nexus avec les acteurs d’urgences. Il s’adresse prioritairement aux populations les plus vulnérables des communautés de ces 4 régions notamment en ciblant plus de 18250 ménages qui bénéficient d’un paquet d’appui multisectoriel.
Le programme vise selon elle, à accroitre les capacités de ces populations et des services étatiques à faire face à l’insécurité alimentaire et aux chocs sécuritaires. Mme Eva Atanassova, a en outre précisé que le programme PDU s’inscrit pleinement dans l’appui global de l’Union Européenne à la stabilisation et il complète les efforts dans le domaine par un certain nombre d’initiatives. La cheffe d’équipe de l’union européenne a enfin rassuré que l’institution reste engagée et prête à continuer à travailler ensemble avec les autorités nigériennes dans un esprit de solidarité, de redevabilité mutuelle et de partenariat.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)