
«Notre attente est celle de la justice, du progrès et du Développement», déclare M. Almahadi Sidi Mohamed, acteur de la société civile résidant à Agadez
«Nous avons un cri de cœur qui émane de toute la Population Nigérienne. C’est pour dire aux membres du Conseil Consultatif de la Refondation qu’un devoir historique les attend, parce qu’il s’agit de l’avenir de tout un pays. Donc nous sommes de ceux qui pensent que les membres de cette importante Institution de la République savent effectivement la portée de leur mission qui est non seulement une mission du peuple mais aussi une question d’engagement et de responsabilité. Nous leur rappelons que le peuple nigérien a longuement souffert et qu’il s’agit cette fois-ci de prendre tout le temps nécessaire pour accompagner le CNSP et le Gouvernement, la transition de manière générale dans l’accomplissement de ses tâches. Cet exercice est très important pour nous tous, pour notre pays. Il s’agit pour eux d’accompagner le CNSP et le gouvernement avec des conseils sages et responsables qui puissent permettre à notre pays de sortir de ce sous-développement, et de toute cette souffrance dans laquelle il est depuis des années.
Pour la région d’Agadez spécifiquement, notre espoir est presque le même que pour toutes les autres régions. Nous sommes de ceux qui pensent que cette refondation va donner un sens à notre pays, réaliser tout ce que nous espérons d’un Etat, pour notre pays. Les membres de cette Institution sont également appelés à encadrer le CNSP dans ce sens-là. C’est de faire en sorte que les vraies préoccupations du peuple, du Niger soient leur cheval de bataille pour qu’ils puissent contribuer à poser les bonnes bases de développement pour notre pays. Notre attente est celle de la justice, du progrès et du Développement tout simplement. Nous sommes de ceux qui pensent que le premier pilier d’une nation prospère est la justice. Donc nous devons d’abord fonder notre pays sur des bases de la justice, notamment sur la justice sociale et permettre à ce que la relance économique soit à l’ordre du jour ».
Ali Maman, ONEP Agadez
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Elhadj Hassane Hankouraou, enseignant à la retraite sur la tenue des assises du CCR
«Le Conseil Consultatif, une émanation de la transition, doit servir de courroie de transmission entre le peuple et l’Etat nigérien. Les femmes et les hommes proposés à cette institution doivent en toute âme et conscience, travailler sérieusement pour permettre aux nigériens qui attendent beaucoup d’eux de fonder l’espoir de sortir des miasmes sociaux dans lesquels la majorité écrasante se trouve. Ce Conseil consultatif doit être aussi un creuset d’unité nationale où tous s’assemblent et se ressemblent. Alors, les conseillers doivent être une psyché dans laquelle doivent se refléter les images exemplaires d’une société en pleine mutation positive sur tous les plans.
Les Nigériens, au-delà de la souveraineté du pays, s’attendent à ce que les dirigeants à tous les échelons s’abstiennent de se laisser entraîner par des laudateurs en quête d’une position sociale. Alors, les conseillers, en plus de leur qualité d’encadreurs,, doivent faire triompher les idéaux patriotiques du peuple et de ses dirigeants. Les conseillers et ceux qu’ils orientent doivent franchement servir le peuple qui leur a fait confiance. En somme, le Conseil Consultatif doit être une instance lucide pour booster les vœux du peuple nigérien sans relent d’une autre époque».
Tiémogo Amadou, ONEP Maradi
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Aoussi Abdrahamane, journaliste à Dosso
«Nos attentes sur les assises du Conseil Consultatif qui se tiennent à Niamey se situent sur quatre points essentiels : politique, économique, social et sécuritaire. Sur le plan politique, nous voulons une continuité du CNSP. Après les cinq ans que les assises ont accordés au CNSP, il faut continuer pour dix ans pour parachever les reformes qu’il a engagées. D’un autre côté, nous voulons un très grand rapprochement avec les autres pays de l’AES sur le plan politique. Nous voyons un rapprochement entre le Mali et le Burkina Faso et certaines grandes puissances comme la Russie. Il faut donc que le CNSP renforce sa diplomatie avec des grands partenaires comme la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord.
Sur le plan économique, nous voulons que certaines facilités soient accordées au Niger pour garantir le social. Aujourd’hui, tout le monde constate que le Niger est un pays qui a de l’espoir. Il faut donner la chance aux partenaires d’exploiter nos ressources minières ou pétrolières afin de contribuer à la construction des infrastructures pour développer le pays à tous les niveaux. Il faut vraiment ouvrir le Niger à de gros partenaires et à ceux du Niger et de l’AES.
Sur le plan social, la population attend à ce que son niveau de vie soit soutenu. Les Nigériens attendent encore à ce que les prix des denrées de première nécessité comme le riz, le mil, l’huile, la farine soient en baisse. Les Nigériens attendent encore que l’Etat revoie sa copie sur le recrutement des jeunes nigériens.
Sur le plan sécuritaire, c’est un cri de cœur que nous lançons aux pays de l’AES pour qu’ils s’arment sérieusement. Il faut avoir les moyens les plus sophistiqués de défense aérienne et terrestre. Il faut aussi installer des industries d’armement ; cela pour notre stabilité et notre tranquillité.
Mahamane Amadou, ONEP Dosso
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Mahaman Moutari Abdoul Baki, Technicien en informatique et entrepreneur à Zinder
«C’est un tournant majeur, une opportunité historique de repenser les fondements du vivre-ensemble et de relancer la dynamique nationale. Les thématiques abordées au cours de cette première session du CCR sont non seulement pertinentes, mais surtout vitales. Ce sont des sujets fondateurs pour l’avenir du Niger. Ils viennent renforcer le cap donné depuis le 26 juillet 2023 avec la participation d’acteurs clés : autorités coutumières, leaders religieux, société civile, etc. Cette pluralité d’acteurs est une richesse à condition qu’elle soit orientée vers l’écoute et la redevabilité.
Ce Conseil ne sera représentatif que si les représentants prennent le soin de remonter fidèlement les préoccupations des citoyens. Les membres du CCR ont un rôle de courroie de transmission sans quoi le fossé entre gouvernants et gouvernés risquerait de se creuser davantage. C’est une sorte d’Assemblée nationale où le peuple peut participer indirectement à la gouvernance. Il faut que les contributions des citoyens soient prises au sérieux. La refondation du Niger ne se limite pas à une réforme administrative. C’est un projet global, presque spirituel. Elle représente une fondation stable. Si elle est bien posée, c’est tout le pays qui avancera.
Mes attentes sont, entre autres, la lutte contre le chômage des jeunes, l’éradication de la drogue et surtout, la mise en œuvre de politiques éducatives adaptées aux réalités nigériennes. Tant que les jeunes n’auront pas de perspectives d’avenir, ils seront exposés aux dérives. Le Conseil Consultatif de la Refondation, c’est comme la première pierre d’un édifice. Si elle est mal posée, tout s’écroule. Si elle est solide, alors tout ira mieux, In shaa Allah».
Razak Dogo, ONEP Zinder
