
Le Recteur de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, Pr. Saidou Mahamadou, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie officielle d’ouverture de la première session de l’école Jeunes Chercheurs de Global Africa, dont le thème est ‘’la Décolonialité ou le Decolonial Turn et l’avenir de la production des savoirs sur/par l’Afrique’’. L’objectif assigné à cette rencontre est de renforcer les capacités des jeunes chercheurs des Universités.
Le Recteur de l’Université Abdou Moumouni Pr. Saidou Mahamadou, s’est réjoui de cette initiative portée par Global Africa, cette revue suivie avec beaucoup d’attention dans le paysage universitaire ouest africain. «Je sais que ses ambitions sont fortes et généreuses en termes de partage intergénérationnel du savoir et du savoir-faire académique en sciences sociales», a-t-il déclaré. Parlant du caractère novateur de la revue Global Africa, Pr. Saidou Mahamadou dit avoir constaté qu’elle est plurilingue. En plus du français et de l’anglais, elle intègre des langues africaines, dont l’Arabe et le Swahili. Le Recteur de l’UAM a rassuré que l’école jeunes chercheurs se repose sur une vision politique claire. En même temps qu’elle veut promouvoir l’excellence, elle cherche aussi à reproduire l’excellence par la formation des chercheurs. «C’est une orientation que nous partageons à l’Université Abdou Moumouni de Niamey qui dispose depuis plusieurs années d’un centre de didactique et de pédagogie universitaire (CDPU)», a-t-il.
Pour sa part, la directrice en chef de Global Africa, Mme Mam Penda Bâ, a souligné que Global Africa cherche à susciter une recherche d’excellence en sciences sociales, plus indépendante et rigoureuse portée par des jeunes chercheurs capables d’alimenter une édition de qualité dans les langues majeures du continent. Elle est aussi portée par le LASPAD, un laboratoire en sciences sociales de l’Université Gaston Berger, dans le cadre d’une collaboration exceptionnellement riche, associant étroitement l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), le Laboratoire d’Etudes et de Recherche sur les Dynamiques Sociales et le Développement (LASDEL) et l’Université Internationale de Rabat.
Global Africa, a-t-elle ajouté, aspire à compter parmi les revues des références en sciences humaines et sociales ; ce qui exige le respect des plus hauts standards en matière d’édition scientifique.
Pour le ‘’l’école jeunes chercheurs’’ Pr. Tidjani Alou, cette ‘’école’’ répond à une ambition ancienne, celle de voir les jeunes chercheurs bénéficier d’un renforcement de leurs capacités. «Beaucoup d’entre nous avions souffert jeunes dans la quête de l’écriture, qui n’a pas été toujours un exercice évident. Nous voulons d’entrée de jeu donner à des jeunes docteurs la possibilité de s’initier à sans complexe à l’écriture scientifique», a-t-il expliqué. Pr. Tidjani Alou a en outre insisté sur les objectifs de l’école jeunes chercheurs. Ainsi, l’ambition première est de contribuer au renforcement des tissus universitaires par la formation des jeunes chercheurs en sciences sociales. «C’est vrai que les sciences sociales bien qu’attrayantes dans nos Universités ne sont pas celles qui sont les plus visibles ; ce ne sont pas celles qui marquent leur présence par des signes distinctives de notoriétés», a-t-il fait remarqué.
Intervenant à son tour, le directeur scientifique de LASDEL, M. Hamani Oumarou a affirmé que durant cette rencontre scientifique, il sera question de mettre en débat les processus d’institutionnalisation, de transfert et de réception des politiques, d’instruments, de concepts dans les pays sous régime d’aides. «Nous sommes en présence d’un sujet ouvert et passionnant», a-t-il dit. Cette initiative qui s’inscrit dans le cadre du consortium Global Africa, se veut un espace de dialogues entre les chercheurs africains et leurs environnements de recherche, mais aussi entre la recherche et la société de façon générale.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)