Une forte délégation ministérielle a effectué, le vendredi 25 octobre 2024, une visite sur le site devant abriter la Raffinerie et Complexe pétrochimique de Dosso. Cette délégation, conduite par le ministre du Pétrole, Dr. Sahabi Oumarou, est composée du ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de l’Environnement, le Colonel Maïzama Abdoulaye, du ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, M. Salissou Sahirou Adamou, du Chef de la délégation du groupe Zimar, Dr. Richar J. Moerman, des responsables du Ministère de l’Energie, du Secrétaire Général du gouvernement, M. Mahamane Roufai Laouali ainsi que des autorités régionales et municipales.
Ce déplacement intervient un jour après la signature entre l’Etat du Niger et le groupe Zimar d’un mémorandum d’entente à Niamey sur le projet de conception, financement, construction, mise en service, exploitation, gestion, maintenance et transfert d’une raffinerie modulaire d’une capacité de 100 000 barils/jour, ainsi qu’un complexe pétrochimique à Dosso. Ce document traduit, si besoin, la volonté des deux parties d’œuvrer à la réalisation de ce complexe combien important dans la transformation du quotidien du peuple Nigérien.
Cette visite intervient également après celle de début septembre et marque également l’engagement du ministre du Pétrole à faire avancer ce projet. Au cours de ce déplacement, il a été présenté à l’équipe Zimar le Plan de Masse de la Raffinerie et du Complexe pétrochimique de Dosso.
En effet, la délégation escortée par un impressionnant déploiement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) a été accueillie à quelques kilomètres de la ville de Dosso par le Gouverneur de ladite région, le Général de Brigade Iro Oumarou, entouré par les principaux responsables de services régionaux, municipaux, ainsi que les autorités coutumières. Tout au long du trajet, la délégation a pu observer l’enthousiasme de la population qui est sortie en grand nombre pour exprimer sa joie et soutenir les actions du gouvernement. Cette mobilisation traduit l’attachement de la population aux idéaux des autorités du CNSP qui s’engagent à réaliser ce projet qui présente une opportunité d’emplois pour les jeunes.
D’après les explications recueillies sur place, c’est un vaste terrain de 7.877 hectares que l’Etat du Niger a mis à disposition dans le cadre de la réalisation de cet ambitieux projet. Pour l’instant, ce sont 1.385 ha qui seront consacrés à l’installation de la raffinerie, et du complexe pétrochimique. 30 ha seront réservés à la construction d’une centrale électrique et 30 autres au parking des gros engins.
Un symbole de la restauration de l’honneur du Niger
A l’issue de cette visite, le ministre du Pétrole a exprimé sa satisfaction suite à son deuxième déplacement sur ce site qui abritera l’un de symboles de la restauration de l’honneur du Niger. Il a également exprimé sa gratitude à ses homologues membres du gouvernement, au Gouverneur de la région de Dosso et bien d’autres personnalités qui ont fait le déplacement pour l’intérêt qu’ils accordent à ce projet. « Ce projet revêt une importance capitale pour le gouvernement. Ce déplacement vise à présenter le site au partenaire qui d’ailleurs a signé un mémorandum d’entente avec le gouvernement du Niger le 24 octobre 2024 », a relevé le ministre du Pétrole, avant d’ajouter que les deux parties se sont accordées à contribuer à la réalisation de cette infrastructure et se sont pleinement engagées à respecter chacune sa part de responsabilité.
Evoquant le processus de la réalisation de ce projet, le ministre du Pétrole a expliqué qu’une étude de faisabilité sera faite, elle tiendra compte des aspects technique et financier. Une fois terminée l’étude sera soumise à l’appréciation du gouvernement afin qu’elle soit validée.
Expliquant le projet proprement dit, Dr Sahabi Oumarou a indiqué qu’il s’agira de construire une raffinerie d’une capacité de 100 000 barils/jour mais qui débutera par un module de 30 000 barils pour la première phase, 30 000 barils également pour la deuxième phase et 40 000 barils pour la dernière phase. A cela s’ajoute le pipeline qui va acheminer le pétrole brut situé à une distance de près de 50 km. Un autre pipeline acheminera l’eau pour alimenter l’infrastructure qui utilise beaucoup ce liquide, d’autres ouvrages sont prévus à travers des travaux connexes.
S’agissant du coût prévisionnel, Dr Sahabi Oumarou a dit que celui-ci est un enjeu pour le gouvernement qui a opté pour le partenaire qui aura pour tâche la construction, la mise en service, l’exploitation, la gestion, la maintenance et le transfert de la raffinerie modulaire à l’Etat du Niger. Il a dit que le gouvernement accorde une attention particulière à la question du coût et compte réussir ce pari. « Le choix de Zimar en fait partie. Ce qu’il a proposé est plus compétitif. L’objectif est d’éviter de réaliser des projets qui crééront des dettes insupportables à nos populations », a-t-il précisé. Le ministre du Pétrole a insisté sur le fait que l’étude de faisabilité n’est pas encore disponible, elle sera suivie de bout en bout pour que le coût prévisionnel ne soit pas exorbitant. « Nous comptons sur l’expérience et la référence de la société grâce aux projets similaires qu’elle a exécutés à travers le monde pour la réussite de cette étape », a-t-il ajouté.
Dr Sahabi Oumarou a reconnu que les attentes des Nigériens sont nombreuses au sujet de ce projet car sa réalisation marquera un tournant décisif dans l’exploitation du pétrole. « La réalisation de la deuxième raffinerie est l’un de nos objectifs. Elle était l’une de nos préoccupations dès le début. Le but, c’est d’éviter de signer un contrat sans lendemain. C’est pourquoi, dès le départ, l’on s’est rassuré que l’investisseur à une certaine crédibilité plus ou moins inconstatable », a-t-il confié.
Présent sur le site, le Chef de la délégation du Groupe Zimar, Dr. Richar J. Moerman, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement pour le choix porté sur sa société. « Nous sommes contents de travailler avec le gouvernement nigérien dans le cadre de la réalisation de ce projet. Nous avons hâte de débuter les travaux conformément à la devise du Niger : Fraternité-Travail-Progrès. Nous sommes prêts à travailler main dans la main, dans le respect mutuel », a-t-il conclu.
Abdoulaye Mamane (ONEP), Envoyé spécial