L’Organisation non gouvernemental Tedhelte Niger a organisé, du 19 au 21 avril 2024 à Maradi, un atelier sur la protection des droits humains et la lutte contre les violences basées sur le genre à l’intention des blogeurs et web activistes et des organisations de la société civile féminine du Niger. Cette activité qui a regroupé une trentaine de participants des régions d’Agadez, de Maradi, de Zinder et de Diffa a pour but de renforcer le bon vivre ensemble, la paix et la stabilité en ligne, mais aussi de renforcer les capacités des acteurs sur la lutte contre les violences basées sur le genre, tout en accroissant leur connaissance sur les discours haineux, les droits digitaux et la gouvernance des données au Niger
Dans son allocution de bienvenue, le Secrétaire général de la Ville de Maradi, M. Hima Souley a indiqué qu’il est connu de tous que les réseaux sociaux ont des avantages, mais aussi des inconvénients. C’est surtout sur cet aspect, poursuit-il, qu’il faut s’appesantir afin de voir quel avantage on peut tirer des réseaux sociaux afin d’éviter la mauvaise utilisation. « Nous voulons voir notre société saine et profiter des nouvelles innovations technologiques », a-t-il soutenu.
La présidente de l’ONG Tedhelte Niger, Mme Naomi Binta Stansly a, pour sa part, rappelé que cet atelier est organisé avec l’appui technique et financier du bureau du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme. A travers ces assises, il s’agit, selon Mme Naomi, de promouvoir le bon vivre ensemble, la paix et la stabilité en ligne, de renforcer les capacités des acteurs sur la lutte contre les violences basées sur le genre, d’accroitre leurs connaissances sur les discours haineux et de promouvoir un dialogue constructif sur les plateformes numériques et un engagement continu à construire un Niger plus inclusif et pacifique où les droits de l’homme seront au cœur de toutes les actions individuelles ou collectives.
Procédant à l’ouverture des travaux, le Gouverneur de la région de Maradi le Contrôleur Général de la Police Mamane a indiqué que le Niger à l’instar des autres pays évolue dans un monde moderne où les technologies de l’information et de la communication jouent un rôle prépondérant. « Il s’agit des outils pouvant être mis à contribution dans le processus de développement mais qui malheureusement sont souvent utilisés pour diffuser des fausses informations ou propager des discours de haine en violation des principes et standards des droits de l’homme », a-t-il soutenu. Pour lui, les données personnelles des individus et la cohésion sociale doivent être protégées sur les réseaux sociaux contre toutes les atteintes qui peuvent les affecter. Il a rappelé que l’Etat du Niger a pris la pleine mesure des enjeux en adoptant la loi n° 2017-28 du 03 mai 2017 relative à la protection des données à caractère personnel, modifiée et complétée par la loi n° 2019-71 du 24 décembre 2019 et la loi n° 2019-33 du 03 juillet 2019 portant répression de la cybercriminalité. « L’état du Niger crée ainsi un cadre juridique de régulation de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication », fait-il remarquer.
Le Gouverneur de la région de Maradi soutien que le CNSP et le gouvernement sont résolument engagés à bâtir un Etat de droit garantissant à tous, l’exercice des droits individuels et collectifs conformément aux valeurs humanistes de paix, de tolérance, de fraternité et d’unité. Tout en estimant que cet atelier s’inscrit dans le cadre de la dynamique du renforcement de la cohésion nationale, il a remercié au nom du gouvernement du Niger, l’ONG TEDHELTE pour de cette activité ainsi que tous les partenaires techniques et financiers qui l’appuient.
Tiémogo Amadou ANP-ONEP Maradi