Le Directeur général de la Police Nationale, le Commissaire général Souley Boubacar, a procédé, mercredi dernier, à la réception du matériel de fichier d’identification et de traçage biométriques des personnes liées aux réseaux criminels d’immigration irrégulière et de traite des personnes pour le compte de la Division des investigations Spéciale-Equipe conjointe d’investigations (France-Espagne-Niger) logée au sein de la Direction de la surveillance du territoire (DST).
Ce don d’une valeur de 156 000 euros, soit 102 000 000 de FCFA, a été offert par la France et l’Espagne sous financement de l’Union Européenne dans le cadre du projet d’équipe conjointe (France- Espagne et Niger). L’objectif vise à promouvoir des enquêtes de qualité, à colleter des données fiables permettant de renforcer les capacités opérationnelles de la division des investigations spéciales de la surveillance du territoire et ses démembrements territoriaux.
En réceptionnant ce don, le Directeur général de la Police nationale a salué la vitalité de la coopération entre l’Union européenne et le Niger dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet d’équipe conjointe d’investigation. « S’il y a un projet que l’union européenne appuie au Niger, c’est bien cette équipe conjointe d’investigation », a-t-il souligné.
Par la suite, il a précisé que dans le cadre de ce projet, à travers cette équipe conjointe d’investigation en matière de lutte contre la migration illicite, le Niger a fait ses preuves, et il a obtenu des bons résultats. « Ce don d’équipement d’informatique moderne vient renforcer les capacités des policiers de l’équipe conjointe d’investigation (Niger, France et Espagne) dans la lutte contre la migration illicite », a-t-il expliqué. Le Commissaire général Souley Boubacar a indiqué qu’à la suite de ce projet qui vient de se matérialiser, « un autre projet sera bientôt mis en place dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », a-t-il annoncé.
Pour sa part, l’ambassadeur de l’Espagne au Niger, SEM Nura Reigosa, a indiqué que ce don financé par l’Union européenne à travers les deux pays, la France et l’Espagne, va renforcer le travail qui est déjà développé par l’équipe conjointe d’investigation. « La collaboration entre les trois polices notamment la police nigérienne, française et espagnole a fait preuve d’un excellent travail », s’est réjoui SEM Nura Reigosa.
Selon l’ambassadeur de l’Espagne au Niger, le projet est entrain de donner des résultats en ce qui concerne la formation et c’est également un projet qui forme et qui agit. « Ce matériel d’équipement d’informatique va les aider à lutter contre le trafic illégal des personnes et contre la migration irrégulière », a-t-elle souligné.
De son côté, le Premier conseiller de l’ambassade de France au Niger, Michel Epron, a indiqué que la technologie vient souvent en appui des compétences humaines. « Au Niger les équipes d’investigations sont remarquablement efficaces dans leur travail et elles seront dorénavant aidées par des matériels tous aussi efficaces », a-t-il déclaré.
Notons bien que le Projet d’équipe conjointe comporte deux volets dont le premier volet a pour objet la mise en place d’un fichier d’identification biométrique et de traçage biométrique des personnes liées aux réseaux criminels d’immigration irrégulière et de traite des personnes pour le compte de la DIS-ECI à la direction de la Surveillance du territoire (DST Niger). A travers la première phase, la DST/DIS va être dotée de cinq (5) postes d’identification fixes et de deux (2) postes d’identification mobiles. Chaque poste est composé entre autres d’un (1) ordinateur de très bonne capacité de traitement, un (1) scanner d’empreinte digitale, d’une (1) caméra HD, d’une (1) imprimante multifonction, etc. La deuxième phase en perspective va permettre à la plateforme qui a été précédemment conçue pour gérer l’identification biométrique et la recherche des passeurs va connaitre une évolution. L’Equipe Conjointe d’investigation (ECI-Niger) va être dotée d’un data center, de (15) postes d’identification fixes et de (20) postes d’identification mobiles. Les 15 postes fixes seront répartis comme suit : 5 postes fixes pour ABALAK, 5 postes fixes pour TANOUT, 5 postes fixes pour ARLIT. Les 20 postes mobiles seront destinés au CMCF.
Enfin, le deuxième volet portera sur la création d’un Logiciel de Rédaction de Procédures pour le compte de la DST/DIS. Cette solution dénommée LRP (LOGICIEL DE REDACTION DE PROCEDURES) vise à aider les policiers nigériens dans la rédaction des PV.
Par Yacine Hassane(onep)