Le Gouverneur de la région de Niamey, le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a eu, hier mercredi 16 août 2023, dans la grande salle de la Communauté Urbaine de Niamey, une rencontre avec les représentants des différentes Structures Socioprofessionnelles de la Ville de Niamey. Cette rencontre d’échanges vise à débattre de plusieurs sujets d’intérêt pour les populations de la région de Niamey. C’était en présence du président du Conseil de Ville de Niamey, M. Oumarou Moumouni Dogari.
A l’ouverture de cette rencontre, le Gouverneur de la région de Niamey a d’abord fait un bref rappel des raisons qui ont amené les Forces de Défense et de Sécurité à faire le coup d’Etat du 26 juillet 2023. De cette date à nos jours, le Niger est victime d’accusations et d’affabulations les plus cyniques et inhumaines. Le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna a en effet, condamné les sanctions aussi brutales que globales infligées à notre cher pays par la CEDEAO, des sanctions qui, auparavant n’avaient jamais été prises contre un Etat membre au moment où les peuples attendaient de ladite communauté, l’intégration dans ses plans et projets politico-institutionnelles, leur volonté de se libérer des multiples dominations. Pendant qu’il était attendu de cette communauté la prise en compte des aspirations du peuple nigérien à une meilleure gouvernance, à plus de souveraineté et d’indépendance, cette soif collective, la décision de la CEDEAO fut aux antipodes de la volonté de ce dernier. « C’est dire qu’au sein de la CEDEAO au 21ème siècle, l’impulsion belliqueuse est un appétit, un état d’âme, désormais une dynamique sociale », a fait savoir le gouverneur.
Quant à la menace d’attaque annoncée, il a rappelé que cela fait 12 ans que le pays est en guerre (depuis la destruction de l’Etat Libyen sous l’impulsion de la communauté internationale), la réaction de la force en attente de la CEDEAO a été vainement attendue. Mais elle ne fut jamais, malgré les massacres de nos militaires et de nos populations dans les régions de Diffa, de Tahoua et de Tillabéri. « S’agira-t-il pour cette force désormais réactivée en si peu de temps de venir massacrer les survivants ? Pour quelles causes ? Pour quel agenda ? », se demande le Général de Brigade Assoumane Abdou Harouna. « Pour apporter une réponse patriotique à cette insulte faite à notre intelligence collective, nous devons éviter que dans notre pays les valeurs du TOC et du clinquant ne prennent le pas sur notre cohésion sociale, notre courage et notre sens de générosité », a-t-il suggéré.
La parole a ensuite été donnée aux représentants des différentes structures socioprofessionnelles dont certains ont apporté leurs modestes contributions pour la réflexion en vue d’une bonne marche du pays et d’autres ont soulevé un certain nombre de préoccupations.
Aïchatou Hamma Wakasso (ONEP)