Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes M. Gado Sabo Moctar a présidé hier dans l’après-midi, une rencontre d’échanges et d’harmonisation des actions de la Stratégie Nationale de l’Entreprenariat des Jeunes et la Stratégie Nationale de Finance Inclusive (SNFI). Cette réunion vise essentiellement à réfléchir sur la problématique du financement des jeunes porteurs des projets à même de booster la croissance économique de notre pays. Pour ce faire cette rencontre a regroupé les acteurs clés de l’entreprenariat au Niger en l’occurrence le Secrétaire Exécutif de la Stratégie Nationale de Finance Inclusive (SNFI) Dr. Mahamane L. Makaou ; Le directeur général du Fonds d’investissement pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FISAN) ; les représentants du Fonds pour les Petites et Moyennes et Entreprises ; le CIPMEN et la présidente du Réseau des Structures d’Accompagnement à l’Entreprenariat au Niger (RESAEN Mme Reki Djermakoye.
Dans ses propos liminaires à cette rencontre qui se veut celle de l’action concrète, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes M. Gado Sabo Moctar, le constat sur la jeunesse de notre pays est clair. C’est une jeunesse qui a besoin d’un savoir-faire qui lui manque ; elle a besoin des moyens financiers. ‘’ Il nous faut aujourd’hui des réalisations concrètes. On a assez perdu de temps au Niger. Il y a beaucoup de fonds qui existent qu’on n’a pas pu capitaliser ou utiliser. Nous avons besoin à présent d’un dispositif opérationnel. Peu importe le montant qu’on va injecter, l’essentiel est d’avoir des résultats concrets ; tangibles sur le terrain. La dimension opérationnelle sera désormais l’exigence fondamentale dans le financement des jeunes entrepreneurs. C’est dire qu’il nous faut évoluer dans une approche pragmatique. Nous devons aussi mutualiser, fédérer les fonds qui sont souvent disparates. Certes, nous avons deux fonds qu’il faut utiliser pour pouvoir avancer. L’un des aspects de notre réflexion est de voir comment travailler pour mobiliser plus de fonds encore. Et c’est possible parce que notre pays a beaucoup d’arguments et d’atouts. Il y a aussi beaucoup de partenaires qui veulent faire la promotion du secteur privé. A titre illustratif, on peut citer la Banque Mondiale’’, a précisé le ministre Gado Sabo Moctar. En effet, Le rôle du pouvoir public est justement de porter la parole des jeunes. ‘’ Je suis fier de cette réunion qui prouve la volonté des acteurs de faire du concret. On n’a pas besoin d’inventer la roue. Il faut aller copier les modèles qui marchent et avec un peu d’intelligence, on peut encore améliorer. Mon souhait le plus ardent est de faire du concret et aller vite en créant une synergie d’actions’’ a insisté le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes. Par ailleurs, le ministre Gado Sabo Moctar devait se pencher sur un autre pan de sa sphère de responsabilité qu’est l’industrie. ‘’ Je voudrai que l’industrie soit le levier par lequel nous allons tirer vers le haut certains segments de notre économie dans tous les domaines, qu’ils soient celui de la Santé ; de l’Agriculture et de l’Elevage ou bien les BTP. Comment on peut aujourd’hui développer l’agriculture au Niger si nous n’avons aucune structure qui puisse produire des semences de qualité ?, S’interroge le ministre avant d’ajouter qu’il faut aussi développer les initiatives permettant de créer des usines de production d’engrais. Le pays est tellement vaste qu’il faut nécessairement de l’engrais sur place pour booster l’agriculture. En définitive, le ministre a suggéré la création d’une task force qui va définir la conduite à suivre pour qu’on puisse aller vers des actions concrètes dans le domaine de l’entreprenariat des jeunes.
Auparavant, le secrétaire exécutif de la SNFI Dr. Mahamane L. Makaou a exposé les principales recommandations issues des rencontres ayant abouti à la présente rencontre d’échanges. A l’endroit du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Entreprenariat des Jeunes d’initier un voyage d’imprégnation des bonnes pratiques dans les pays de la sous-région à l’intention des cadres du ministère pour leur permettre de s’approprier des démarches suivies en matière de mobilisation des fonds au profit des jeunes et des femmes en lieu et place du recrutement d’un consultant pour l’organisation de la table ronde ; procéder à une cartographie de tous les partenaires techniques et financiers intervenant dans la promotion de l’entreprenariat des jeunes ; renforcer les guichets appropriés du fonds pour le financement de l’entreprenariat des jeunes etc.
Pour leur part, le directeur général du FISAN ; la présidente du RESAEN et le représentant du Fonds pour les PME, ont tous approuvé la démarche consistant à créer une synergie d’actions pour asseoir un cadre de promotion de l’entreprenariat des jeunes.
Par Hassane Daouda(onep)