Le ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les Institutions, M. Zada Mahamadou, a rencontré, le 16 juillet dernier à Niamey, les responsables et promoteurs des médias publics et privés par rapport au processus devant conduire à la signature de la convention collective professionnelle des médias. Lors de cette rencontre, le ministre en charge de la Communication a entendu les suggestions et contributions des promoteurs des médias, des responsables des syndicats de la presse, mais aussi celles de l’expert indépendant, l’inspecteur du travail, M. Tayé. A l’issue des différentes interventions, M. Zada Mahamadou a résumé les quatre points de blocage de la signature de cette convention. Il s’agit de l’accès à la publicité, du problème de la redevance de la Nigelec, du régime fiscal et du fonds d’aide à la presse.
De prime à bord, le ministre de la Communication a émis le vœu que cette rencontre soit la toute dernière du genre, parce que, a-t-il dit, quatre (4) ministres de la Communication avaient légitimement fondé l’espoir en tentant de faire aboutir les négociations en vue de l’adoption de cette convention. Ainsi, le ministre Zada Mahamadou a rendu un hommage appuyé à ses prédécesseurs pour tous les efforts consentis qui ont permis la tenue de la présente rencontre pour poursuivre les échanges et faire aboutir le processus. Le ministre de la Communication a ensuite précisé que cette rencontre propose particulièrement aux représentants des employeurs, employés et syndicats, une démarche participative sous l’égide de la Maison de la Presse, le cadre fédérateur des media, en rapport avec les partenaires sociaux.
Pour booster le processus devant conduire à la signature de la convention dans un délai d’un mois maximum, une feuille de route consensuelle doit être présentée dans une semaine, notamment sur les questions de grille salariale et de mesures d’accompagnement. Parallèlement, a annoncé le ministre Zada Mahamadou, un Comité ad hoc sera mis sur pied par le ministère de la Communication pour mener une campagne nationale intensive de sensibilisation auprès des différents acteurs concernés sur les enjeux de cette convention. Le ministre de la Communication a aussi rappelé aux promoteurs des médias que la signature de la convention collective professionnelle des médias permettra de régler définitivement les rapports entre employeurs des entreprises de presse et journalistes professionnels et assimilés.
M. Zada Mahamadou a en outre fait savoir aux promoteurs des médias qu’une fois signée, la convention ne sera pas immédiatement applicable. «Vous aurez en effet un moratoire d’un an pour évaluer cette première phase de sa mise en œuvre et y apporter les correctifs nécessaires», a-t-il expliqué. C’est dire que, selon le ministre Zada Mahamadou, les dispositions de cette convention sont flexibles et qu’il n’y a donc rien de figé.
Pour sa part, le président du Conseil d’administration de la Maison de la Presse, M. Ibrahim Harouna, a souligné qu’il n’est de l’intérêt de personne de regarder sombrer les médias nigériens. «Leur situation économique est en partie due à un manque d’investissement, un manque d’avancées sur la question d’accès à la publicité de l’État et de ses démembrements, des défis sur la gestion des entreprises de presse», a noté M. Ibrahim Harouna. C’est donc, sans complaisance que «nous devrons analyser la situation et trouver les voies et moyens susceptibles de conduire vers un changement qualitatif dans le secteur des médias», a-t-il dit.
Oumar Issoufou(onep)