Après une journée d’échanges, les travaux de l’atelier sur la bonne gouvernance du contrôle de l’application des textes législatifs et règlementaires ont pris fin hier à Niamey sur plusieurs recommandations. C’est le Secrétaire général du Ministère du Commerce, M. Abdou Ibrahim qui a procédé à la clôture des travaux. Cet atelier, organisé par le Haut- Commissariat à la Modernisation de l’Etat en collaboration avec le Ministère du Commerce et le soutien financier de la Coopération Suisse, a pour but de contribuer à l’amélioration de la gouvernance du contrôle de l’application des textes législatifs et réglementaires.
A l’issue de cette formation, les participants ont fait plusieurs recommandations. A l’endroit du Ministre du Commerce, les participants ont demandé de redynamiser les commissions locales de lutte contre la vie chère, de doter les directions régionales d’instruments et matériels nécessaires contrôle (carnets de quittances, instruments de poids et mesures), d’accélérer le processus de recrutement des agents au Ministère du Commerce, d’unifier les services de contrôle au sein de l’administration centrale, d’organiser un forum sur la vie chère, d’imprégner les directeurs régionaux nouvellement nommés des missions des différentes directions techniques au moins pendant une semaine, de rendre opérationnel les directions départementales créées par arrêté du Ministre du Commerce, de renforcer les capacités des services de contrôle pour faire respecter les prix homologués et de poursuivre le suivi régulier des prix des produits de première nécessité en vue de leurs maitrises.
A l’endroit du Haut-Commissariat à la Modernisation de l’Etat et du PAGOD, les participants ont sollicité d’appuyer l’organisation des ateliers d’information et de sensibilisation à l’endroit des opérateurs économiques en régions et d’accompagner le Ministère du Commerce pour l’élaboration du guide du Contrôleur des activités économiques.
A l’endroit des agents, les participants ont demandé de faire preuve d’initiatives, de composer avec les acteurs de la société civile dans le cadre de la lutte contre la vie chère et faire preuve de professionnalisme.
Notons que cette activité découle d’un long processus qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de réponses aux dysfonctionnements des services publics et aux comportements non-observant des agents de l’État dont l’étude globale a été réalisée par le LASDEL avec le financement de la Coopération suisse au Niger.
A la clôture des travaux, le Secrétaire général du Ministère du Commerce, M. Abdou Ibrahim, a rappelé que dans le cadre de la mise en œuvre du programme de la Renaissance acte III du Président de la République, Chef de l’Etat, SE Bazoum Mohamed à travers les axes 8 et 9 ‘‘amélioration de la Gouvernance Politique et Administrative et le renforcement de la lutte contre la corruption’’, le Ministère du Commerce a organisé en collaboration avec le Haut- Commissariat à la Modernisation de l’Etat cet atelier qui a pour but de contribuer à l’amélioration de la gouvernance du contrôle de l’application des textes législatifs et réglementaires. « Le contexte de libéralisation des prix a fait en sorte que l’Etat s’est désengagé progressivement du secteur marchand, d’où la fin des prix administrés (à l’exception de certains produits et services stratégiques) qui a entrainé le relâchement du contrôle des prix en particulier et du contrôle des activités économiques en général. La libéralisation des activités économiques s’est traduite par l’adoption des textes législatifs et réglementaires en matière de commerce intérieur, de concurrence, et de protection des consommateurs qui sont nécessaires pour éviter les dérives de l’économie du marché », a-t-il déclaré.
D’après M. Abdou Ibrahim, le contexte démocratique et le comportement de certains agents et la non maîtrise des méthodes de contrôle et d’enquête conduisent le plus souvent à entraver l’exercice proprement dit des activités de contrôle. « Ainsi, pour améliorer l’efficacité des agents de contrôle pour l’atteinte de leurs missions, il est primordial de comprendre les enjeux, défis et insuffisances liés audit contrôle. A cet effet plusieurs communications portant sur un meilleur exercice du contrôle, de l’éthique et de la déontologie de l’agent public en général, sur la catégorisation des enjeux, défis, risques et stratégies pour le contrôle ont été adressées aux contrôleurs pour leur permettre de parfaire cet exercice et de pouvoir lutter contre les pratiques anormales du marché en général », a-t-il ajouté.
Quant à la représentante du PAGOD, elle a indiqué que ce Programme, qui a pour objectif global, de renforcer le processus démocratique en cours au Niger en vue de consolider la paix et la stabilité, est mis en œuvre par le Consortium composé du cabinet GFA consulting group et l’ONG SWISSAID, grâce au financement de la Coopération suisse au Niger. « Sa mise en œuvre vient alors renforcer davantage les multiples appuis combien importants et multiformes que la Coopération Suisse ne cesse d’apporter à l’État du Niger, depuis plus de quarante (40) ans dans plusieurs secteurs de développement, notamment dans le cadre de la gouvernance démocratique et appui aux institutions publiques », a déclaré Mme Mariame Yacine.
Par Mamane Abdoulaye(onep)