Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des catastrophes, représentant le Premier ministre, M. Laouan Magagi a présidé vendredi 28 octobre 2022 à la Primature, une réunion de restitution de la mission de la Coopération Suisse à travers le Pr Walter Kaelin, spécialiste des solutions durables lors de déplacements forcés des populations à l’intérieur de leur pays. Cette réunion de restitution a regroupé les membres du gouvernement, la Coordonnatrice du Système des Nations Unies au Niger, par ailleurs Coordonnatrice Humanitaire, Mme Louise Irène Aubin, les cadres des Ministères concernés ainsi que les partenaires techniques et financiers.
A l’issue de ces échanges, le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des catastrophes, a déclaré que les différents points débattus au cours de cette réunion ont permis aux acteurs présents de comprendre clairement que la meilleure chose à faire, c’est de prévenir le déplacement forcé interne. «Cela nécessite un certain nombre d’actions qui vont être répertoriées dans la stratégie que le gouvernement nigérien va mettre en place à travers les experts et l’accompagnement des partenaires», a-t-il souligné.
Le ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes de notifier qu’en cas de déplacement forcé, des solutions durables ont été envisagées selon les cas de figure. «Il ya lieu de réfléchir d’abord au retour des populations lorsque la situation au niveau des villages d’origine est favorable et que la quiétude s’installe. Ainsi, de manière volontaire surtout lorsque le rapport de force est en faveur du gouvernement et que la situation de sécurité est assez garantie, ce genre de déplacement est envisagé. Dans ces conditions, le gouvernement peut même organiser un retour volontaire des populations», a-t-il expliqué.
Le représentant du Premier ministre d’ajouter que le Niger a l’habitude de mettre en œuvre cette question d’intégration locale qui est une situation dans laquelle les populations déplacées se retrouvent dans une autre partie du territoire. «Le gouvernement peut créer les conditions pour qu’elles vivent mieux là où elles se trouvent. Cela ne leur empêche pas après un certain nombre d’années, et surtout lorsque la situation de sécurisation et de stabilisation sont réunies de retourner dans leur localité», a-t-il précisé.
D’après le ministre Laouan Magagi, le Niger avait expérimenté cette intégration locale à l’occasion des différentes crises que le pays a vécues faisant référence aux années 1970-1973 et 1985. «Le Niger a connu des famines où une bonne partie des populations se sont déplacées à un autre endroit du pays et vivent définitivement sur ces lieux», a-t-il rappelé. Selon lui, le Niger est propice à cela sans oublier qu’il ya aussi la possibilité de la relocalisation de la population dans une autre partie du territoire. «Cette situation pourrait arriver lorsque les conditions de durabilité sont remplies. Nous attendons le rapport détaillé du Pr Walter Kaelin qui va permettre au comité d’experts de se mettre au travail avec le concours des partenaires pour élaborer la stratégie nationale en matière de solutions durables mises en place», a-t-il conclu.
Mamane Abdoulaye (onep)