Dans le cadre des activités du 1er sommet du Concours des Startups de l’Afrique de l’Ouest, une réunion des experts des États de la CEDEAO sur les travaux du dudit concours s’est déroulée hier matin à Niamey. L’objectif de cette rencontre est d’échanger sur le projet de la charte révisée des MPME et les résultats du concours des startups de l’Afrique de l’Ouest. C’est le Secrétaire général adjoint du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, M. Abdou Ibrahim qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du Commissaire en Charge de l’industrie et de promotion du secteur privé de la CEDAO M. Traoré Mamadou.
Selon le secrétaire général adjoint du ministère du Commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, aucune entreprise ne peut, dans le monde actuel, déroger à l’utilisation du digital, au risque de compromettre sa survie. «Ce Sommet est l‘occasion de trouver les voies et moyens pour développer entre autres, l’approche de la transformation digitale au niveau des jeunes entreprises de la sous-région et de présenter des solutions multisectorielles innovantes sur le terrain. Il permettra aussi de créer un cadre de relation avec les décideurs politiques, les investisseurs publics et privés, les universités, les médias, les centres d’affaires afin de partager et d’aborder les problèmes critiques sous-jacents aux améliorations dans les startups et l’écosystème de l’innovation en Afrique de l’Ouest», a-t-il expliqué.
Par ailleurs, M. Abdou Ibrahim a déclaré que les objectifs généraux de la politique Industrielle Commune de l’Afrique de l’Ouest (PICAO) consistent à œuvrer en vue de l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique de l’Ouest par le biais de la promotion de la transformation industrielleendogène des matières premières locales, le développement et la diversification des capacités productives industrielles, le renforcement de l’intégration régionale et les exportations de biens manufacturés.«Il est donc nécessaire d’avoir une politique des gouvernements permettant de créer un cadre favorable au développement du secteur privé, à la transformation économique issue des technologies et innovations, au mode de financement et à la promotion des investissements pour développer les jeunes entreprises de la région», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Commissaire en Charge de l’industrie et la promotion du secteur privé de la CEDEAO, M.Traoré Mamadou a rappelé que dans le cadre des efforts de développement de l’écosystème des startups et de promotion de la digitalisation de nos économies, la Commission de la CEDEAO a entrepris de réviser la charte des Micro-Petites et Moyennes Entreprises (MPME), avec l’appui des organisations régionales clés du secteur privé, et d’organiser le Sommet des Startups de l’Afrique de l’ouest. «La révision de la Charte des Petites et Moyennes Entreprises de l’Afrique de l’Ouest a permis de procéder à la reclassification et au regroupement des Micro-Petites et Moyennes Entreprises en fonction du chiffre d’affaires et du personnel, l’Inclusion des réseaux d’agences de développement des petites entreprises, des plateformes de Micro, Petites et Moyennes des Entreprises et des entrepreneurs du digital», a-t-il soutenu.M. Traoré Mamadou a rappelé que le sommet des Startups de l’Afrique de l’Ouest est une compétition régionale de talentueux promoteurs de startups sélectionnés au terme des travaux des Comités Nationaux de Sélection. «Au final, ce sont plus de 60 Startups qui ont compéti dans divers domaines allant de la digitalisation de l’agriculture, des services sociaux, des processus de transformation industrielle aux transactions monétaires et financières», a-t-il précisé.
Le commissaire de la CEDEAO a aussi souligné que les résultats des travaux de la réunion permettront de poser de nouveaux jalons pour l’édification d’un secteur privé fort et capable de relever les nouveaux défis actuels et futurs, notamment dans le cadre de la concurrence qui s’impose aujourd’hui au niveau africain avec la mise en œuvre de la Zone de Libre-Echange Continentale Africain (ZLECAf) et au niveau international. «Grâce à des nouveaux facteurs de productivité comme la digitalisation, les distances sont quasi-inexistantes dans certaines sphères d’opération comme la conception, la production digitale et la livraison de services et de produits», a-t-il ajouté.
Dans l’après-midi, les travaux se sont poursuivis avec une réunion ministérielle. Au cours cette réunion, le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’entreprenariat des jeunes, M. Gado Sabo Moctar a salué la présence de son homologue du Ghana. Puis, il a indiqué que les travaux de ce 1er sommet des startups visent à promouvoir leur développement au niveau de la région à travers les dynamiques de digitalisation et les principaux canaux par lesquels celles-ci peuvent accroître l’emploi pour les jeunes. «Les startups sont de véritables moteurs du changement structurel, de la croissance économique durable et de la prospérité, favorisant la production des nouvelles connaissances, produits et services ainsi que le développement de nouveaux marchés et la création des emplois», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le ministre délégué au Commerce et à l’industrie du Ghana, M. OKyere Michael Baafi, a félicité les autorités du Niger pour la tenue de ce 1er sommet du concours des startups de l’Afrique de l’ouest.
Yacine Hassane(onep)