Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Niger Phase 2 (PRAPS II) organise, du 11 au 13 décembre 2022, une réunion d’évaluation de la campagne de vaccination 2021-2022. Au cours des travaux, les participants vont également se pencher sur la planification de la campagne gratuite de vaccination du Cheptel 2022-2023. C’est le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage, M. Salifou Issiakou qui a présidé, le dimanche dernier à Niamey, l’ouverture des travaux en présence du coordonateur de PRAPS, des directeurs régionaux et départementaux ainsi que de plusieurs invités.
L’objectif de cette réunion est d’examiner les résultats obtenus au cours de la campagne passée et les différents plans de campagne régionaux afin de s’assurer de la bonne exécution de toutes les opérations. Dans son discours d’ouverture, le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Elevage a rappelé qu’au Niger, l’élevage demeure encore la composante la plus dynamique de l’économie nationale et porteuse de croissance du secteur primaire avec une contribution des productions animales de plus de 11% à la constitution du Produit Intérieur Brut (PIB) et 35% au PIB agricole, le plaçant au premier rang des recettes totales d’exportation des produits agro-sylvo-pastoraux. Selon la Direction de la statistique et des technologies de l’information du Ministère de l’Elevage, le cheptel nigérien est estimé à près de 55 millions de têtes toutes espèces confondues, soit 21 millions d’Unité Bétail Tropical en 2021. Ce cheptel est constitué d’environ de 17 millions de Bovins, 14 millions d’ovins, 19,5 millions de caprins, 1,9 million d’Asins, 1,8 million de camelins et 260.000 équins. «Avec ce potentiel bétail, le Niger se présente comme un grand pays d’élevage avec des avantages comparatifs et constitue la seconde source de recettes d’exportation du Niger après les industries extractives», a précisé M. Salifou Issiakou.
Le SGA du Ministère de l’Elevage d’ajouter que les maladies animales, de par les pertes directes et indirectes qu’elles occasionnent, entament la valeur des productions animales et peuvent avoir de graves conséquences socio-économiques sur les populations. «C’est pour ces raisons, que nous rendons, Grâce à Allah, le Tout Puissant, qui a bien voulu doter notre pays (Niger), d’une stratégie nationale en matière de santé animale, basée sur l’organisation des campagnes de vaccination gratuite, mise en œuvre par le Ministère de l’Elevage avec l’appui des partenaires par le biais des services vétérinaires publics et privés», a-t-il dit. Par ailleurs, M. Salifou Issiakou a souligné que la campagne de vaccination gratuite du cheptel contre les principales épizooties, notamment la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la peste des petits ruminants (PPR) et la pasteurellose des camelins, rapporté au cheptel éligible, a permis à titre illustratif, d’atteindre un taux de couverture vaccinale de 74,74% pour la PPCB, 79% pour la PPR et 51% pour la Pasteurellose Cameline en 2021. «Son objectif est de vacciner 80% du cheptel contre les principales épizooties dans les différentes régions du pays grâce à des équipes de vaccinateurs qui ont été mobilisées pour la réussite de cette campagne de vaccination. Chaque animal vacciné est coché puis marqué à l’oreille, pour plus de précisions», a-t-il affirmé. Pour M. Salifou Issiakou, la politique actuelle sur la modernisation du monde rural, du Président de la République, Chef de l’Etat est portée, par le Premier ministre, Chef du gouvernement, capitalise sur les progrès de l’initiative 3N-les Nigériens Nourrissent les Nigériens, pour créer les conditions de la modernisation du secteur agropastoral. «Afin d’atteindre ces résultats, et relever les défis liés l’amélioration du mécanisme de la sécurisation et de vaccination du cheptel, le gouvernement envisage la mise œuvre des programmes stratégiques nationaux d’éradication de la peste des petits ruminants (PPR) et le contrôle de la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) à l’horizon 2030, élaborés et validés en 2018 et 2019 par notre pays», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le coordonnateur du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Niger Phase2 (PRAPS), Dr Atte Issa a réitéré son engagement et ses facilitations aux participants pour la réussite des campagnes passées. «Par rapport à l’évaluation des performances au niveau de la zone de CILSS, CEDEAO, le Niger est devant tous les pays et cela grâce à votre performance et votre détermination sur le terrain pour qu’on ait toujours un bon chiffre de vaccination avec une bonne couverture immunitaire», a-t-il expliqué.
Auparavant, le directeur général des services vétérinaires, Dr Abdou Issiakou a précisé que l’élevage au Sahel en général et au Niger en particulier a une part très importante dans l’économie de tous les ménages. «Et c’est pour ce faire que l’ensemble des pays du Sahel couverts par le PRAPS et la CEDEAO se sont engagés dans l’éradication globale et mondiale de la PPR d’ici 2030 et la réduction de l’incidence de la PPCB d’ici 2030. Le Niger s’était engagé à travers l’élaboration d’un plan national stratégique de la déclaration de la PPR et d’un plan national stratégique de contrôle de la PPCB. A travers ces deux plans nationaux stratégiques, aujourd’hui le Niger a un financement de presque 80%», a-t-il conclu.
Yacine Hassane(onep)