Le ministre des Finances, M. Mamadou Diop, a présidé hier après-midi, à son cabinet, en présence des représentants des partenaires techniques et financiers (PTF), la première réunion du comité de pilotage du Plan de Réformes de Gestion des Finances Publiques (PRGFP), au titre de l’année 2020. Cette réunion intervient dans un contexte général marqué par la poursuite de la mise en œuvre du PDES 2017-2020 et des programmes d’appuis budgétaires, ainsi que le programme économique et financier avec le FMI.
Le ministre des Finances, M. Mamadou Diop a rappelé lors de la réunion que le Plan d’Actions Prioritaires (PAP) pour l’année 2019 comportait au total 226 activités avec un taux de réalisation de 70%. Quant au programme de réformes de la gestion des finances publiques, le ministre des Finances a indiqué qu’après 3 années de mise en œuvre, le programme a enregistré des progrès remarquables. En effet, selon M. Mamadou Diop, sur les 352 activités programmées, 268 ont été réalisées, soit un taux de 76,1%. «À cet égard, je voudrai saluer l’engagement de toutes les administrations concernées, ainsi que l’engagement constant des partenaires techniques et financiers», a déclaré le ministre des Finances. Les performances obtenues, a-t-il poursuivi, traduisent aussi l’efficacité du cadre institutionnel mis en place pour le pilotage du programme des réformes. «Je voudrai à ce stade saluer le succès que nous avons enregistré dans les principaux programmes opérationnels, dont le taux d’exécution dépasse les 80 % », a-t-il affirmé. Il s’agit, a précisé le ministre des Finances, des programmes ci-après : «la finalisation et l’internationalisation pour la mise en œuvre du cadre juridique harmonisé des finances publiques de l’UEMOA ; l’amélioration de la mobilisation des ressources internes, la généralisation et l’élaboration du budget programme, l’amélioration de la programmation et la budgétisation des investissements, et enfin, la communication sur le plan des réformes et les résultats du PRGFP ».
En outre, M. Mamadou Diop a relevé qu’une attention particulière a été accordée au renforcement des contrôles et des audits externes afin d’assurer le principe de responsabilité financière des acteurs. En vue d’améliorer ces performances, le ministre des Finances a indiqué que des dispositions seront prises pour accroitre les crédits budgétaires affectés aux réformes, accélérer les procédures de mise en place des assistances techniques et financières et impulser la conduite de changement au niveau des acteurs concernés. Enfin le ministre des Finances a annoncé que pour l’année 2020, en exécution des instructions du Président de la République, le gouvernement est déterminé à poursuivre sans relâche les efforts de réformes. Ainsi, en plus des activités non réalisées dans le PAP 2019, d’autre sont prévues pour cet exercice sur la base des chantiers additionnels des réformes tirées des recommandations des différentes missions d’assistance technique. Le PAP 2020 est formulé autour de 175 activités programmées, selon le ministre des Finances.
Pour sa part, l’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union Européenne, Dr. Denisa-Elena Ionete, a affirmé que la réunion du comité de pilotage du Plan de Réformes de Gestion des Finances Publiques est un cadre particulièrement stratégique pour le dialogue politique en général et pour le dialogue sur les politiques de gestion économique, financière et budgétaire du Niger en particulier. Mieux, Dr. Denisa-Elena Ionete a précisé que cette session concourt également à l’approche de redevabilité mutuelle Etat-PTF pour l’avancement des réformes du secteur. Elle a félicité le gouvernement pour les progrès observés en 2019 dans la mise en œuvre de certaines réformes du secteur. L’ambassadeur de l’Union Européenne au Niger a cité entre autres reformes «l’amélioration de la transparence budgétaire et la réadmission du Niger à l’ITIE, particulièrement la publication du projet de loi des finances 2020 adopté par le gouvernement sur le site web du ministère des Finances ; la poursuite de la mise en œuvre de la budgétisation par programme et l’exécution budgétaire sous format programme; la modernisation des administrations fiscales et douanières, la mise en place du compte unique du trésor et d’autres mesures structurelles».
Issoufou A. Oumar(onep)