Avec l’avènement de ce nouveau virus appelé COVID-19 le monde entier connait un bouleversement sans précédent surtout en terme sanitaire et économique. Avec une économie globalisée, cette crise se ressent partout bien sûr à des degrés différents. En Afrique, où l’économie est encore fragile, restent les plus vulnérables.
Les conséquences économiques sont liées principalement par des mesures de restrictions de certains mouvements prises par les différents pays concernés par cette crise. On peut citer la suspension des liaisons aériennes entre les pays voire terrestres, puis les couvre feux et ou l’état d’urgence qui sont décrétés. Une telle situation ne fait que logiquement faire tourner l’économie des pays au ralenti voire l’asphyxie. Les premiers secteurs à être touchés sont le secteur du transport, les hôtelleries ou encore le tourisme avec des annulations parfois à 100%. Les pays, compte tenu de leur interdépendance ressentent fortement ce blocus et certains analystes craignent la faillite de certaines entreprises et l’accentuation du chômage compte tenu des mesures de confinement.
Dès le début de cette crise, l’OMS a eu à prévenir l’Afrique compte tenu de la fragilité de son système sanitaire et même économique. Un continent qui était épargné jusqu’au début de ce mois. La situation reste relativement moins inquiétante par rapport aux autres continents qui ont enregistré des milliers des morts surtout en Asie et en Europe. Cette dernière est actuellement l’épicentre de cette maladie.
Pour faire face à cette situation, le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass a proposé au Groupe de G20 d’aider les pays pauvres à faire face à cette pandémie (23 mars). Abondant dans le même sens, le Premier Ministre Ethiopien Abiy Ahmed, a lui, appelé le G20 à soutenir les économies africaines en allégeant les dettes et en préparant un plan d’aide financière d’urgence de 150 miliards de dollars.
Selon un journal chinois, Xinhua, les Banques Chinoises aident à la lutte contre le COVID-19. Les Institutions Bancaires et d’Assurance de la Chine ont mobilisé des ressources pour aider plus de 20 pays et régions dans la lutte contre le COVID 19. Selon la même source, la Banque de Chine, à titre d’exemple, a fait don de 2,25 millions de pièces de fournitures médicales, dont des masques et des combinaisons de protection à plus de dix pays et régions. La même source note également que la Chine a déjà augmenté le quota de dons dans sa branche de Séoul pour aider la Corée du Sud à combattre la maladie. La même source a remarqué que les institutions bancaires et d’assurance ont joué un rôle important en aidant la Chine dans sa lutte contre le COVID, en faisant don de quelques 2,7 milliards de Yuans (380 millions de dollars) à la ligne de front et en offrant des près favorables aux entreprises pour reprendre la production a noté Zhou
Au canada, les six plus grandes Banques emboitent le pas au Mouvement Desjardins, un système de caisses populaires fondé le 6 décembre 1900, annoncent qu’elles offriront des sursis de paiement à leurs clients qui subissent des conséquences financières de la pandémie. Elles annoncent également la fermeture de succursales. D’un autre coté, la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique a annoncé allouer une enveloppe de 100 millions de dollars pour aider l’Afrique subsaharienne face à la crise sanitaire. Pour le moment on assiste à une hausse de prix du gel hydro-alcoolique et les masques qui restent les premiers éléments de protection.
Les analystes relancent le débat en posant la question à savoir quelles leçons peut-on tirer des crises économiques précédentes pour analyser la Crise du COVID-19 ? Pour les spécialistes, pour déterminer les réponses à apporter à une crise économique, il est nécessaire de tirer des enseignements du passé. A ce sujet, ils estiment que cette crise ne ressemble à aucune, ce qui complique la tâche aux gouvernements et les Banques Centrales. Autrement dit elle ne ressemble ni à celle de 1929, de la seconde guerre, le choc pétrolier de 1973, à la crise du Système Monétaire Européen en 1993 et la crise de 2008. Donc, « l’impact exacte de cette crise est encore difficile à quantifier mais le choc risque d’être violent dans le monde entier surtout avec les mesures de confinement qui risquent de peser lourd au pays ». En réalité seul l’avenir peut nous édifier sur la réalité de cette crise notamment sur l’économie et les stratégies que les pays vont développer afin de juguler cette situation.
Par Mamane Abdoulaye(onep)