L’herpès buccal, appelé communément «feu sauvage ou bouton de fièvre» est une maladie bénigne. Cependant, cette maladie peut, selon Dr Hanki Yahayé, infectiologue à l’hôpital national de Niamey, se compliquer et conduire au méningo-encéphalite-herpétique, qui est une maladie potentiellement fatale. L’herpès se manifeste par de petites lésions, souvent des «grappes» de vésicules remplies d’un liquide transparent. Ces lésions se retrouvent fréquemment sur la bouche. On les retrouve souvent sur le menton, les joues ou même à l’intérieur du nez.
Le virus responsable de l’herpès s’appelle herpès simplex virus dont la primo infection se passe généralement dès l’enfance. Une fois infecté, l’organisme réagit et les vésicules disparaissent mais le virus ne sort plus de l’organisme et se retranche dans les terminaisons nerveuses. «Le virus reste dans l’organisme à vie et se manifeste de manière récidive grâce à certains facteurs déclencheurs comme la fièvre, le stress ou un déficit immunitaire», indique l’infectiologue. Dr Hanki souligne que l’on distingue deux types du virus herpès simplex : Il s’agit de HSV1 qui est responsable de l’herpès buccal et le HSV2 qui lui, est responsable de l’herpès au niveau des organes génitaux, une maladie sexuellement transmissible.
L’herpès se guérit sans aucune intervention médicale, précise Dr Hanki Yahayé. Qu’il soit dû au virus HSV1 ou HSV2, c’est une maladie qui n’a pas de gravité terrible. En effet, explique-t-il, les personnes qui ne sont pas immunodéprimées peuvent faire la maladie et se guérir sans aucun traitement. Cependant, indique Dr Hanki Yahayé, chez les personnes immunodéprimées en particulier immunodéprimées VIH et d’autres personnes (des cas rares), le virus herpès simplex peut passer dans le sang, aller jusque dans le cerveau et produire une complication grave, appelée méningo-encéphalite-herpétique qui est mortelle ou peut conduire à une infirmité totale. «Il y’a des ‘’terrains fragiles’’ à l’herpès comme les diabétiques, les immunodépressions VIH, une personne vivant dans un environnement délétère, tout ce qui fragilise l’organisme peut favoriser la survenue de l’herpès», ajoute le spécialiste en infection qui décrit que les modes de contamination de l’herpès buccal se fait à travers les secrétions de la bouche.
Les vésicules liées à l’herpès peuvent provoquer des plaies qui guérissent la plupart des cas sans laisser de cicatrices. Toutefois, prévient l’infectiologue, ces plaies peuvent être une source de surinfection bactérienne. L’herpès n’a pas de guérison définitive mas il y’a des traitements qu’on peut donner comme les antiviraux ; l’acyclov qui peut accélérer la guérison même si, en réalité, c’est l’organisme qui se défend, soutien-t-il.
En cas d’herpès répétitive avec des plaies délabrantes, l’idéal est de vérifier son
immunité car, selon l’infectiologue, « on ne fait pas l’herpès à répétition sans cause, il doit y avoir un facteur favorisant comme le VIH, le diabète, le stress…».
Issoufou A. Oumar(onep)