Dans le cadre de sa visite de travail au Niger, la délégation du Conseil de Sécurité de l’ONU conduite par le président en exercice dudit conseil, l’ambassadeur kenyan aux Nations Unies, SE Martin Kimani, s’est entretenue, hier en fin d’après-midi, au Palais de la Présidence, avec le Chef de l’Etat, SE Mohamed Bazoum en présence du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, du ministre d’Etat, chargé des Affaires Etrangères et du ministre de la Défense Nationale. Au sortir de cette audience, le président du Conseil de Sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie nigérienne et le représentant de la France auprès des Nations Unies se sont exprimés à travers une conférence de presse, sur la situation sécuritaire au Sahel et la démocratie sur le modèle exemplaire du Niger.
Selon le chef de la délégation onusienne, la mission du Conseil de Sécurité est venue au Niger pour comprendre la situation sécuritaire au Sahel et l’expérience du pays. « Le Président Bazoum nous a parlé des succès enregistrés dans le domaine de la démocratie. Ce qui est important pour un peuple, un peuple qui doit rester uni pour parvenir à bout des défis tel que le terrorisme qui touche le Sahel », a indiqué le président en exercice du Conseil de Sécurité de l’ONU, SE Martin Kimani. Les questions humanitaires et de développement étaient également au centre des échanges entre les parties. « Le Conseil de Sécurité se félicite de l’accueil et du message du Président Bazoum Mohamed », a-t-il déclaré.
Le Conseil de Sécurité de l’ONU, par la voix de son président en exercice, dit n’avoir pas discuté, pour l’instant sur le coup d’Etat au Soudan intervenu ce 25 octobre 2021, pendant que les membres effectuent leur visite de travail à Niamey.
« Mais le Conseil est préoccupé de cette situation et souhaite se pencher sur la question, dès son retour à New York », a dit SE Martin Kimani. Il a affirmé, cependant, qu’en tant que représentant du Kenya, il a pris connaissance de la déclaration de la Commission de l’Union Africaine et celle du secrétaire exécutif de l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) dont le Soudan est membre et assure d’ailleurs la présidence actuellement. « Nous sommes préoccupés par ces événements », a insisté l’ambassadeur kenyan à l’ONU. SE Martin Kimani a estimé que « le progrès d’un régime civile est la meilleure solution pour le Soudan. « Nous allons en discuter au conseil de sécurité et nous nous prononcerons au moment venu » a-t-il ajouté.
« Nous achevons une visite tout à fait utile au Mali et au Niger. Le Conseil de Sécurité s’occupe très étroitement de la situation au Sahel. Il vient en appui à la paix et à la stabilité dans la région », a expliqué le représentant de la France au Conseil, M. Nicolas De Rivière. Cet effort, dit-il, va continuer pour aider notamment « le Mali dans la mesure du possible ». De manière générale, « le Niger comme le Mali doit et peut compter sur les Nations Unies, pour faire face aux défis auxquels il est confronté », a-t-il poursuivi. Au cours de leur rencontre avec le Président Mohamed Bazoum, les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ont apprécié positivement les efforts du Niger face aux défis de la sécurité, de la démocratie et du développement. « Ils ont été édifiés et ils repartent réconfortés par le succès de notre pays dans ces domaines. Ils le disent depuis ce matin et ils viennent de le répéter devant le président Bazoum. Le Niger constitue un exemple positif qu’il conviendra de soutenir pour que son modèle puisse prospérer en Afrique », a déclaré, pour sa part, le ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massoudou. « C’est très utile pour notre pays, pour notre visibilité, ce regard positif que le monde porte sur notre pays, sur nos efforts », a ajouté le chef de la diplomatie nigérienne.
Ismaël Chékaré(onep)