Dans le cadre de la première édition de la semaine nationale du numérique SeNum24, la Haute Autorité de Protection des données à caractère personnel (HAPDP) a organisé, jeudi 18 avril au centre de conférences Mahatma Gandhi, un panel sur le thème « Gouvernance des données ». Ce panel a été aminé par M. Amidou BANDE, Juriste, Conseiller en études et analyses, Secrétaire Général de la Commission de l’Informatique et des Libertés du Burkina Faso ; de M.Mamane Lawal BARRY, Directeur de la Protection des Droits et des Sanctions à la HAPDP du Niger et de Dr. Mamadou Aly Haidara, directeur juridique de l’autorité des protections des données à caractère Personnel du Mali. La cérémonie s’est déroulée des Présidents des autorités de protection des données des trois pays de l’AES.
Au cours de ce panel, plusieurs sous thèmes ont été absorbés. II s’agit notamment du Cadre juridique et institutionnel de la protection des données à caractère personnel dans l’espace AES ; de la Gouvernance des données de l’administration et des entreprises et enfin de l’identification numérique des personnes.
En prenant la parole à cette occasion, Dr. Mamadou Aly Haidara, directeur juridique de l’autorité des protections des données à caractère Personnel du Mali les organismes publics et privées collectes suffisamment des données personnelles à travers la gestion des états civils que ça soit au niveau de nos entreprises, la collecte des informations pour la gestion du personnel et aussi la collecte des informations pour la gestion clientèle au niveau des banques et des opérateurs téléphoniques. « La collection et les traitements de ces informations ont toujours existé, mais le grand enjeu est venu avec l’essor du numérique qui a facilité la collecte massive », a-t-il expliqué.
Selon Dr. Mamadou Aly Haidara, au Mali, il y a la loi 2014/ 049 qui consacre les principes fondamentaux de la création, de l’organisation et du contrôle des services publics. « À son chapitre 5, la loi a consacré une autorité administrative et indépendante pour permettre à ces autorités d’exercer en toute impartialité les missions qui leur sont confiées », a-t-il souligné.
De son côté, le secrétaire général de la Commission de l’Informatique et des Libertés du Burkina Faso, M. Amidou BANDE a relevé que les données à caractère personnel constituent l’or du 21ème siècle. « Dans cette collecte massive de données, on constate de plus en plus le non respect des droits des personnes, le droit à la vie privée, le droit des données à caractère personnel », a-t-il ajouté, avant de rappeler les défis auxquels ils sont confrontés avec l’arrivée des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle.
Pour sa part, le directeur de la Protection des Droits et des Sanctions à la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel du Niger M. Mamane Lawal BARRY a expliqué qu’une donnée à caractère personnel est une information qui permet directement ou indirectement une personne,️quel que soit le support en fonction sa catégorie sociale, âge, professionnel, etc. « Au-delà, nous constatons qu’avec le numérique, il y a une collecte massive et effrénée de nos données à caractère personnel », a-t-il dit.
M. Mamane Lawal BARRY a ajouté que la plupart des autorités ont opté pour le modèle d’autorité administrative et indépendante par rapport à la question de protection des données. « Au Niger, nous avons une loi à partir de 2012 qui a institué dans plusieurs secteurs des autorités administratives et indépendantes », a-t-il indiqué.
Yacine Hassane (ONEP)