Le Conseil Régional de Tahoua tient depuis hier matin, sa session budgétaire au titre de l’exercice de l’année 2023. Au cours de la présente session, les Conseillers régionaux seront imprégnés du niveau d’exécution du budget 2022 ; ce qui leur permettra sans nul doute de mieux examiner et adopter le budget pour l’exercice 2023 de la région tout en tenant compte de ses forces, faiblesses et opportunités en matière d’acquisition et de mobilisation des ressources financières. C’est Le président du Conseil régional, M. Sani Nabirni, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, en présence du gouverneur de la région, M. Moussa Issa.
Le budget soumis à l’appréciation les Conseillers régionaux est élaboré par une Commission des Finances avec l’appui d’une équipe technique. Cette commission, faut-il le rappeler, a pour entre autres missions l’examen de l’avant-projet du budget, l’évaluation de l’exécution du budget en cours, le suivi financier pour ne citer que celles-là. Le président du Conseil régional, M. Sani Nabirni a relevé que, les propositions de prévisions tiennent compte plus ou moins de réelles capacités financières de la région, bien que, dans ses deux principales rubriques (fonctionnement et investissement) le budget soit légèrement revu en baisse, par rapport à celui de l’année qui s’achève. Pour le fonctionnement, en recettes et en dépenses le président du Conseil annonce 498.514.211 FCFA pour l’exercice 2023 contre 499.246.718 FCFA pour l’exercice 2022, soit une réduction de 732.507 FCFA (0,14%). En termes d’investissement, M. Sani Nabirni parle de 1.264.782.751 FCFA pour l’exercice 2023 contre 1.279.135.485 FCFA pour l’exercice 2022, soit une réduction de 14.352.734 FCFA (1,12%).
Dans son discours, le président du Conseil régional a ensuite brossé le contexte socio-économique du pays en général et de la région de Tahoua en particulier, avant de situer les défis cruciaux de son institution, à l’ère du transfert de certaines compétences par l’Etat aux collectivités.
« Malgré la campagne agricole jugée satisfaisante dans l’ensemble, il est difficile pour un nombre important de nos ménages de garantir une disponibilité alimentaire annuelle compte tenu de charges en termes des bouches à nourrir, de la rareté des ressources, d’insuffisance en opportunités d’emplois rémunérés (…), dans le milieu rural. Ce qui accentue le phénomène de la migration circulaire de nos bras valides ; car la migration dans la région de Tahoua n’est plus vue sous l’angle culturel mais plutôt conjoncturel parce qu’elle est devenue une stratégie de résilience des populations face aux effets de changement climatique et autres facteurs anthropiques », a-t-il expliqué. Le président du Conseil régional de Tahoua a par ailleurs lancé un vibrant appel à l’Etat et les partenaires au développement afin qu’ils continuent d’accompagner les jeunes pour qu’ils s’investissent dans la mise en valeur du potentiel irrigable, mares, et cheptel, (…) et bien d’autres ressources dont regorge la région de Tahoua.
Ismaël ChékaréONEP-Tahoua