Dans le cadre de la présentation de la situation épidémiologique en cette fin de période de haute transmission du paludisme, le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), a organisé hier matin à Niamey, un atelier d’échange sur la situation du paludisme. L’objectif visé à travers cette rencontre est de faire le point de ce qui s’est passé sur l’incidence de la maladie, de voir comment elle a évolué, de savoir si les médicaments ont permis de couvrir le besoin, de voir les insuffisances, et quels seront les défis pour l’année 2023. C’est la coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme, Mme Hadiza Jackou, qui a présidé la cérémonie d’ouverture dudit atelier.
A l’ouverture des travaux, la coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme, Mme Hadiza Jackou, a souligné que la fin de 2022 est une année importante pour le programme palu. « Nous sommes en fin de plan stratégique. Nous sommes en pleine revue de ce plan 2017-2021 avec une projection 2023 », a-t-elle déclaré.
La coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme Mme Hadiza Jackou devait aussi indiquer que le nouveau plan stratégique a été élaboré en lien avec le Plan de Développement Sanitaire et Social (PDSS) du Ministère de la santé. « Nous avons l’écriture de la nouvelle subvention du fonds mondial, qui est assez important pour la lutte contre le paludisme. Et aussi l’écriture de la subvention GAVI pour l’introduction du vaccin contre le paludisme au Niger », a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne les défis, la coordinatrice du programme national de lutte contre le paludisme a, à cet effet précisé qu’il y a eu pour certaines régions en dehors des régions comme Tahoua, Dosso et Tillabéri, une augmentation des cas. Et cela a-t-elle dit, s’explique par une augmentation de la couverture sanitaire qui fait qu’il y a beaucoup plus de populations qui ont accès au soin, l’approche communautaire qui a été développée, l’augmentation de la fréquentation des formations sanitaires, et la diminution des décès, qui traduit la meilleure prise en charge des cas. « Nous avons des cas simples, nous avons beaucoup moins des cas graves, et nous avons moins de décès », a martelé Mme Hadiza Jackou.
Pour sa part, le directeur de la lutte contre le paludisme au Ministère de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, Dr Idi Kalla, a rappelé que, cette année y a eu beaucoup d’actions qui ont été entreprises dans ce sens comme les autres années. Il s’agit notamment de la distribution des moustiquaires imprégnées de longues durées d’actions (MILDA), les différents passages de chimio prophylaxie saisonnières, quatre à cinq passages dans certains endroits avec des expérimentations par des cibles de 5 à 9 ans , la prise en charge gratuite du paludisme, qui couvre tout le pays. « Après toutes ses actions, il faudrait qu’on voit quels sont les effets, quels sont les résultats qu’on a pu obtenir et quel est l’impact ? », s’est-il demandé.
Il a en outre souligné que lors de toutes ces actions, beaucoup d’équipes ont été déployées tant au niveau régional, qu’au niveau du district et national pour suivre toutes ces actions et les évaluer jusqu’au niveau des régions.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)