
Lors de la session par visioconférence
Une Session extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo s’est tenue, ce 18 juillet 2023 par visioconférence, sous la présidence du Président congolais Denis Sassou-Nguesso, président de ladite Commission. La session est relative à l’organisation du sommet Amazonie – Bornéo – Mékong Asie du sud-est – Congo, sommet des trois bassins des écosystèmes de biodiversité et des forêts tropicales (S3BEFT), prévu du 26 au 28 octobre 2023 à Brazzaville. Le Niger a pris à cette rencontre virtuelle à travers le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, M. Adamou Mahaman qui a représenté et transmis le message du Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum, par ailleurs président de la Commission climat pour la région du Sahel. A cette occasion, le président Bazoum a, par la voie de son ministre Adamou Mahaman, appelé à une synergie d’actions élargies à la région du Sahel avec les autres écosystèmes
Ce sommet pour la préservation et la restauration des trois poumons verts de la planète repose sur les trois objectifs suivants : la promotion de la coopération scientifique et technique, le renforcement des capacités et l’accroissement de l’influence dans les forums multilatéraux en faveur de la défense de l’environnement ; l’établissement d’une gouvernance mondiale efficace pour gérer les défis environnementaux et climatiques à l’échelle planétaire et l’élaboration d’une stratégie commune visant à stimuler les projets d’investissement visant à lutter contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.
Le Sommet s’organisera autour de trois sessions : une session technique le 26 octobre, une session ministérielle le 27 octobre, et une session de haut-niveau le 28 octobre. La question de la gouvernance régionale et mondiale, les plans d’investissement intégrés, les mécanismes financiers et le marché du carbone, et la coopération scientifique constitueront les principaux axes de réflexion.
Dans le message du Chef de l’Etat lu par le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, M. Adamou Mahaman, il ressort que la région du Sahel, bien que ne détenant pas des écosystèmes aussi boisés que les trois principaux Bassins constituant une référence à l’échelle mondiale, regorge d’un grand potentiel de terres, dont l’exploitation devrait permettre de contribuer significativement au capital de couverture de la surface boisée de notre planète, en contribuant ainsi par la même dynamique à la lutte contre les changements climatiques et la préservation de la biodiversité.
Nécessité de concilier l’agenda du climat avec le développement ainsi qu’avec le règlement d’autres défis et chocs
« A ce vaste potentiel de terres exploitables dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, il me plait aussi de relever l’important potentiel d’énergies renouvelables à valoriser que détient la Région du Sahel », a rapporté le ministre Adamou Mahaman. Aussi, pour le Chef de l’Etat, les pays en voie de développement regroupant ces vastes écosystèmes riches et variés doivent être au cœur de la solution dans le cadre de l’agenda de la lutte contre les changements climatiques. Cependant, il a souligné que selon le Président Mohamed Bazoun en dépit de ces potentiels qu’ils regorgent, « nos pays restent à leur faim quant à l’atteinte de leurs aspirations relativement à un consensus universel sur les mécanismes permettant de concilier l’agenda du climat avec le développement ainsi qu’avec le règlement d’autres défis et chocs ».
Face à cette situation, le Chef de l’Etat a tenu, à travers son message lu par le ministre Adamou Mahaman, à « souligner le grand intérêt avec lequel nos pays suivent les consultations entrant dans le cadre de la diplomatie climatique entre les pays du nord avec les autres nouveaux grands pollueurs à l’échelle de la planète ». Mieux d’après le Chef de l’Etat, la lenteur et les résultats peu significatifs observés dans le cadre de ce processus depuis la signature de l’Accord de Paris, imposent une prise de conscience pour l’affirmation de notre voie et la recherche des solutions cohérentes à nos agendas climatiques et au développement.
Dans cette dynamique, le président Mohamed Bazoum salue l’initiative de la présente session, qui devrait mettre en conjugaison les efforts d’un ensemble de pays en voie de développement, en s’appuyant sur la valorisation du potentiel magnifique de richesses naturelles pour apporter leur concours à la lutte contre les changements climatiques, à travers des actions adaptées et soutenues. A cet effet, le Chef de l’Etat a réaffirmé le soutien de la région du Sahel à cette initiative, en réitérant son grand intérêt de voir une synergie d’actions élargies à la région du Sahel avec les autres écosystèmes, notamment les îles insulaires des régions caractérisées par leur grande vulnérabilité face au changement climatiques.
Convaincu de l’attachement des leaders politiques de l’ensemble de ces initiatives, le Président de la République a invité à cette occasion les acteurs opérationnels à renforcer, dans un esprit de subsidiarité, leur synergie d’actions dans le cadre de ce processus. « Dans cette dynamique, il me plait d’affirmer que pour le cas de la Commission Climat pour la Région du Sahel, le Secrétariat Exécutif, à qui je renouvelle tout mon soutien, se mettra en bonne disposition avec toutes les autres parties prenantes pour contribuer au succès de cet agenda », a rapporté le ministre l’Hydraulique et l’assainissement, M. Adamou Mahaman.
Oumar Issoufou (ONEP)