Une vue des participants au symposium
Le ministre du Commerce et de l’Industrie du Niger, M. Abdoulaye Seydou a participé le jeudi 12 juin 2025 à Changsha (Chine) à la quatrième exposition économique et commerciale Sino-Africaine. Dans le cadre de cet évènement qui offre aux pays africains la possibilité de promouvoir leurs potentialités pour s’attirer des investisseurs, le ministre a prononcé un discours au symposium sur l’investissement et la coopération commerciale Chine-Afrique. Il a en effet exposé les potentialités en ressources naturelles dont regorge le pays et fait comprendre aux participants que la destination Niger est prometteuse.
Dans cette terre qui a vu naître le leader de la révolution chinoise, Mao Zedong, le ministre en charge du Commerce a d’abord souligné aux investisseurs et aux autorités locales que sa présence à ce grand évènement témoigne de la volonté des plus hautes autorités du Niger aux premiers rangs desquelles le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République à œuvrer pour le renforcement de la coopération entre la Chine et l’Afrique. Il a ainsi rappelé que la Chine partage en général une histoire commune et une vision partagée avec l’Afrique, mais particulièrement avec le Niger dont les relations de coopération datent des années mille neuf cent soixante-dix avec la signature en juillet 1974 du premier Accord de Coopération Économique et Technique entre les deux pays. « Aujourd’hui, alors que l’Afrique s’engage résolument sur la voie de l’industrialisation et de l’autosuffisance économique, la Chine reste un partenaire stratégique et incontournable. La ville de Chongqing, avec son pôle économique innovant, sa base industrielle solide et son esprit d’ouverture, incarne parfaitement le potentiel de cette coopération pour une prospérité commune », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le ministre Abdoulaye Seydou a indiqué que depuis le 26 juillet 2023, le Niger a pris un tournant décisif de son histoire, celui de l’affirmation de sa souveraineté et de son indépendance économique. Pour affirmer plus clairement cette souveraineté, le Gouvernement a mis en place des réformes ambitieuses pour rendre l’environnement des affaires sécurisé et attractif en simplifiant notamment les procédures d’investissement à travers l’adoption d’un nouveau Code des investissements et la réforme de l’Agence Nigérienne de Promotion des Investissements Privés et des Projets Stratégiques. « Nous assurons à tous nos partenaires la transparence, la stabilité et l’accompagnement personnalisé. Le Niger est prêt à travailler main dans la main avec tout pays partenaire pour valoriser les énormes potentialités économiques dont il regorge », a-t-il assuré.
S’agissant des potentialités minières et énergétiques, le ministre a tenu a souligné que le Niger est reconnu comme l’un des plus grands producteurs d’uranium au monde avec des réserves abondantes et de haute qualité. « Les avancées de la prospection pétrolière sont considérables et les perspectives d’exploitation sont prometteuses. Les ressources minérales importantes telles que l’or, le phosphate et les terres rares attendent une exploitation et une mise en valeur par la technologie moderne. Nous espérons introduire des technologies avancées et des capitaux pour mener conjointement des projets de traitement à valeur ajoutée de l’uranium, de raffinage du pétrole et de mise en valeur des minerais », fonde-t-il espoir.
Dans le domaine de l’Agriculture et l’Agro-industrie on note, dit-il, le vaste Programme Grande Irrigation initié par le Président de la République qui va booster la production du riz, du sésame et d’arachide de qualité supérieure. Des cultures qui attendent ainsi, impatiemment l’introduction d’engins agricoles, de techniques d’irrigation et de transformation alimentaire pour augmenter leur valeur ajoutée combinée à un cheptel important qui place le Niger premier en Afrique de l’Ouest, d’où un potentiel énorme de transformation de cuirs et peaux, de la viande et des produits laitiers. « Enfin dans le domaine des infrastructures et énergie verte, le Niger promeut activement la construction d’infrastructures routières, ferroviaires et de centres logistiques afin de créer des corridors commerciaux efficaces. Les ressources solaires illimitées contenues dans la région saharienne offrent par ailleurs un vaste espace d’investissement dans les technologies vertes, telles que l’industrie photovoltaïque et les réseaux électriques intelligents », a-t-il conclu.
Hamissou Yahaya (ONEP) à Changsha
